Carte_AfriqueL’Afrique subsaharienne a connu une année de stabilité et de croissance en 2015, alors qu’elle commence tout juste à mettre en oeuvre l’Agenda 2063, le programme de développement de l’Afrique pour le demi-siècle à venir.

Stabilité et Croissance  en Afrique

Au cours de l’année, la stabilité politique globale a favorisé la croissance économique. Une dizaine de pays africains, dont le Nigeria, le Togo et la Tanzanie, ont organisé des élections présidentielles, dont la majorité se sont déroulées dans une ambiance pacifique et dans l’ordre, sans violences électorales, contrairement aux élections passées.

Au Soudan du Sud, les parties belligérantes ont signé un accord de paix en août ainsi qu’un accord sur un arrangement sécuritaire de transition en novembre, un geste important pour la mise en oeuvre du cessez-le-feu permanent dans le plus jeune pays au monde après que celui-ci a sombré dans la violence en 2013.

Alors que la reprise économique est restée timide dans le monde, la plupart des économies de la région subsaharienne ont connu une croissance robuste.

Selon un rapport de la Banque mondiale publié en octobre, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Mozambique, le Rwanda et la Tanzanie devraient maintenir une croissance annuelle d’environ 7% ou plus entre 2015 et 2017.

Bien que la croissance économique de la région pourrait tomber à 3,7% cette année contre 4,6% en 2014 en raison de la chute des prix du pétrole et d’autres marchandises, elle devrait remonter à 4,4% en 2016 et à 4,8% en 2017.

Intégration de L’Afrique

Une situation plus pacifique et stable a permis au continent de faire avancer le processus d’intégration de manière constante.

Dans le cadre du premier plan de mise en oeuvre sur dix ans de l’Agenda 2063, l’Union africaine (UA) a lancé en juin ses négociations sur la zone de libre-échange continentale (ZLEC), quelques jours après la signature d’un Accord de libre-échange tripartite (« la Tripartite ») couvrant plus de 650 millions de personnes dans 26 pays africains dont le produit intérieur brut (PIB) combiné représente 60% du PIB total africain.

Prévue pour 2017, la ZLEC s’appuiera sur la Tripartite et créera un marché de plus d’un milliard de personnes. Cette zone de libre-échange continentale au PIB combiné de plus de 2.000 milliards de dollars permettra au continent de lever de nombreuses barrières commerciales entre les pays et de faciliter la circulation des biens, des services et des personnes.

Coopération avec la Chine

En 2015, la coopération sino-africaine a inauguré une nouvelle ère de bénéfices mutuels, et les relations bilatérales entre les deux parties ont franchi une nouvelle étape historique.

Cette année a marqué le 15e anniversaire du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA). Début décembre, la Chine a proposé d’élever les relations sino-africaines au niveau de partenariat stratégique global de coopération lors du sommet du FCSA à Johannesburg, ouvrant ainsi une nouvelle ère de coopération gagnant-gagnant et de développement commun entre les deux parties.

Pour renforcer la coopération avec l’Afrique, la Chine a annoncé qu’elle lancerait dix grands plans portant notamment sur l’industrialisation, la modernisation de l’agriculture, les infrastructures, le développement vert et les échanges entre les peuples dans les trois prochaines années. La Chine offrira 60 milliards de dollars pour garantir la bonne mise en oeuvre de ces initiatives.

Menace terroriste

Cependant, le terrorisme reste pour l’Afrique un obstacle de taille sur la voie vers la prospérité. Les attaques terroristes se sont poursuivies sans relâche dans certains pays africains au cours de l’année passée.

L’attaque contre l’Université de Garissa au Kenya en avril dernier, qui a fait 148 morts, a été la plus meurtrière perpétrée par le groupe islamiste somalien des shebab au cours des dernières années, et la secte Boko Haram a récemment lancé au Nigeria une vague d’attaques qui a coûté la vie à des centaines de personnes.

En outre, des groupes de combattants régionaux ont changé de tactique en se liant à des groupes terroristes extérieurs, comme en témoigne le serment d’allégeance de Boko Haram à l’EI.

Malgré les difficultés, l’Afrique garde fermement le cap sur les objectifs de l’Agenda 2063, qui visent à promouvoir l’autonomisation des femmes, à stimuler l’industrialisation et la croissance économique, et à créer plus d’opportunités d’éducation et d’emploi.

Les activités terroristes ne peuvent entraver les efforts déployés par le continent dans sa quête d’un développement pacifique. Il ne fait aucun doute que les causes profondes du terrorisme en Afrique seront éradiquées à mesure que le continent gagnera en stabilité et se développera sur le plan économique.

via Xinhua