L’éducation est fonctionnelle à l’université de Garissa. En effet, ce lieu du savoir a rouvert ses portes depuis ce lundi 05 Janvier 2016, après l’attaque des Shebab en avril 2015 qui avait causé la mort de 148 personnes.
« La grande majorité du personnel a répondu présent pour cette pré-rentrée, et environ 60 étudiants devraient faire leur retour lundi prochain pour la rentrée effective », selon le directeur de l’université, Ahmed Osman Warfa. Avant le massacre, l’université accueillait quelque 800 étudiants.
Conditions de sécurité renforcées
« Les conditions de sécurité ont été renforcées avec la construction d’un poste de police au sein même de l’institution », selon Ahmed Osman Warfa. Une clôture extérieure est également prévue.
« Image de défiance alors que l’université de Garissa rouvre. Des étudiants et professeurs au travail », peut-on lire sur Twitter.
« J’aurais aimé être armé et savoir utiliser une arme à feu cette nuit-là, je me serais battu avec les agresseurs et j’aurais au moins fait en sorte de sauver certains de mes étudiants », a déclaré le directeur avant la réouverture.
142 étudiants exécutés de sang-froid
L’attaque de l’université de Garissa, le 2 avril 2015, est la plus meurtrière jamais menée au Kenya par les Shebab, qui ont fait allégeance à Al-Qaïda. Sur les 148 victimes, 142 étaient des étudiants, la plupart exécutés de sang-froid.
Le Kenya est l’une des cibles privilégiées des Shebab depuis octobre 2011, date à laquelle Nairobi a commencé à fournir un contingent militaire à la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), qui compte environ 22 000 soldats. Ce n’est pas la première fois qu’ils attaquent frontalement le Kenya : en 2013, ils avaient attaqué le centre commercial Westgate à Nairobi , tuant 67 personnes.