Les casques bleus au Mali devraient avoir un mandat pour affronter les groupes terroristes qui menacent le processus fragile, a déclaré lundi, le ministre malien des Affaires étrangères
Abdoulaye Diop a déclaré que les forces de sécurité maliennes sont sur les lignes de front dans la lutte contre les groupes terroristes, mais « ne peuvent pas par elles-mêmes faire face à ce phénomène. »
Il a exhorté le Conseil de sécurité d’envisager le renforcement de la capacité opérationnelle de la mission de l’ONU « pour l’adapter à ce contexte de sécurité. » Il a refusé de donner les détails, mais a déclaré que le Mali craint de devenir un point de convergence de divers groupes terroristes, y compris l’État islamique, qui a une présence dans le nord de la Libye et de Boko Haram, qui opère au Nigeria .
Divers groupes extrémistes opèrent dans le nord du Mali, y compris al-Qaïda en Afrique du Nord . Les groupes continuent de mener des attaques contre les Casques bleus près de trois ans après qu’ils ont été chassés des villes
Hervé Ladsous de l’ONU a déclaré qu’à peine un jour ne passe sans que les forces de l’ONU au Mali se fassent attaquer par des engins explosifs improvisés.
Les attaques ont forcé la mission à utiliser les deux tiers de sa capacité d’infanterie pour se protéger, ce qui entrave sérieusement sa capacité à effectuer des tâches destinées à renforcer le processus de paix, selon un rapport du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon
L’armée américaine est intervenue pour aider la mission de l’ONU contre les IED, alors que le personnel de plusieurs pays européens est intégré dans une cellule de renseignement au Mali qui analyse les données fournies par des drones non armés, hélicoptères d’attaque équipés d’un capteur et des forces spéciales.
Rappelons qu’à l’occasion d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Mali, le chef des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a jugé lundi regrettables les retards dans la mise en œuvre de l’accord de paix entre les autorités et les groupes armés du nord du pays.
« Le processus a continué de subir d’importants retards au cours des derniers mois. Alors que des progrès ont été réalisés avec la validation de 11 sites de cantonnement et le lancement de la construction de deux d’entre eux au début de ce mois, ainsi qu’avec l’adoption des décrets établissant la Commission d’intégration et la Commission sur le désarmement, la démobilisation et la réinsertion le 29 décembre, il est regrettable qu’il n’y ait eu qu’une seule patrouille mixte à ce jour, le 14 novembre », a dit M. Ladsous lors d’un exposé devant les Etats membres.