En l’absence d’investissements adéquats dans la prévention et la riposte aux épidémies, ces maladies poseraient des menaces toujours plus importantes dans les années à venir, indique l’ONG dans un communiqué .
Selon MSF, le succès des stratégies de prévention actuelles est limité et les épidémies continuent d’éclater, avec des conséquences souvent dévastatrices dans certains des pays les moins développés. Elles affaiblissent les systèmes de santé nationaux, épuisent les ressources disponibles, et, dans de nombreux cas, tuent un grand nombre de personnes.
« Nous savons que des milliers de vies seront en danger l’an prochain, alors même que nous savons comment prévenir ces décès », a expliqué dans le communiqué Monica Rull, coordinatrice des opérations sanitaires de MSF.
« Des épidémies de choléra, de paludisme, de rougeole et de méningite ont lieu chaque année: elles invalident et tuent de nombreuses personnes et cela doit cesser. En parallèle, nous devons faire face à la menace posée par des virus et parasites émergents ou ré-émergents, tels que la dengue, le zika, Ebola et la leishmaniose viscérale »
En parallèle des activités de prévention, plus de ressources doivent être affectées à l’édification de systèmes de riposte d’urgence efficaces. Cela doit faire partie d’un effort global d’aide aux pays pour renforcer leurs infrastructures et leurs capacités dans le domaine de la santé ainsi que de l’éducation à la santé des communautés locales, selon le communiqué.
Les mécanismes d’alerte doivent être accompagnés d’interventions rapides une fois que l’épidémie éclate, et des soins médicaux gratuits et de qualités doivent être fournis à toutes les personnes touchées, poursuit le communiqué.
Aussi, il est essentiel que la recherche-développement soit orientée vers le bien public, car il est impossible de compter sur la loi du marché pour obtenir des outils efficaces, accessibles et abordables pour les populations affectées.
MSF rappelle que la première étape pour la sécurité sanitaire mondiale est la santé individuelle, y compris pour les personnes les plus malades et les plus vulnérables.
Les stratégies de riposte aux flambées épidémiques actuelles n’atteignent pas ceux pour qui elles ont été conçues, a estimé Mme Rull. « Si des changements importants n’ont pas lieu, nous serons condamnés à répéter nos erreurs et devrons assumer la responsabilité de leurs conséquences. »