Rencontré par un reporter de mosaiqueguinee.com, Foumba Touré, directeur des études de cette école, le principal mis en cause, nous donne des explications : « Apres avoir contrôlé les dossiers, j’ai identifié tous les candidats normaux, et la liste a été validée par les responsables. Mais il arrive que certains élèves s’étaient déjà inscrits auprès des fondateurs et pourtant c’est moi qui suis chargé de vérifier les dossiers de candidature. Quand les fondateurs m’ont transmis la liste des élèves qui se sont inscrits auprès d’eux, j’ai transmis la liste au niveau de la DCE, et la liste a été invalidée».
Et d’ajouter, « Il était question maintenant de trouver une solution afin de permettre à ces candidats de faire le BEPC, c’est ainsi qu’on a demandé une somme deux cent (200) mille francs guinéens par candidat. Une somme qui va nous permettre de régler avec les réseaux qui existent au ministère et dans les directions communales afin qu’ils soient inscrits sur la liste comme des candidats normaux. Malheureusement cette année des mesures drastiques ont été prises par le ministère, ce qui a fait que cette année ces réseaux n’ont pas fonctionné comme d’habitude. C’est pourquoi vous avez été informés de cette affaire. Sinon d’habitude avec ces réseaux, ça marchait très bien, il suffit juste de payer cette somme pour être inscrit sur la liste des candidats normaux ».
Des larmes aux yeux, Aminata Sylla, l’une des victimes, nous a raconté son calvaire : « Nous avons été trahis par nos responsables, ils nous ont dit de payer les 200 milles et qu’avec cette somme ils sont capables avec leurs réseaux, de nous inscrire sur la liste des candidats normaux. Dès le début du mois de juin nous leurs avons interpelé sur cette question, ils ont rassuré que tout est arrangé. C’est ainsi que nous avons attendu jusqu’à samedi, le jour où tous les candidats partaient chercher leurs centres et leurs PV. Arrivés dans notre établissement, nos responsables nous ont dit de rentrer pour revenir le dimanche. Ce jour nous sommes revenus, et ils nous ont dit carrément que cette année le réseaux n’a pas marché, mais qu’ils vont utiliser nos 200 mille pour nous faire passer en 11 eme année», a-t-elle dit.
« Je me demande par quel miracle nous allons faire la 11eme alors qu’on n’a pas fait le brevet… Nos parents, malgré cette cherté de la vie, ont payé nos frais de scolarité qui s’élèvent à 900 mille francs, soit 100 mille francs par mois, plus c’est 200 mille», a ajouté cette candidate malheureuse.
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