Au cours cet entretien, notre interlocuteur a tout d’abord confié que la cause principale de ces violences se situe dans la ‘’démission’’ de certains parents. «Le problème de la violence dans cette zone se situe au niveau de l’éducation de base. Ils s’en fichent de quelqu’un qui les demande d’arrêter. C’est pourquoi, je n’arrive pas à comprendre leurs vœux », a-t-il dénoncé.
Selon Monsieur Daouda Camara, le chef de quartier de Koloma1, le mot Bambéto est devenu dérangeant à cause de ces violences qui sont orchestrées sur l’axe. « Le Prince est dangereux non seulement pour ses riverains mais aussi pour les passants. Il faut le signaler que ces scènes de violences sont caractérisées par des casses, des jets de pierres, brûlures des pneus sur le goudronne, des coups et blessures, vols et autres crimes. Des pratiques qui ne favoriser ou permettre pas le développement de notre pays », a-t- il rappelé.
Parlant de la genèse des actes’’ ignobles’’ à Bambéto, Monsieur Daouda Camara a affirmé que c’est le 28 septembre 1993 que les mouvements politiques caractérisés par des scènes de violences ont commencé dans cette partie de sa juridiction. « Je suis là depuis 1962. A cette époque, on pouvait marcher toute la nuit sans être inquiété. On faisait des kilomètres pour accompagner nos amis après le théâtre, il n’y avait rien de mal. Dès qu’il y ‘a un jeu politique, ceux qui ne sont même pas concernés se mettent dans la danse pour détruire, faire la casse. Il y’a dans ce quartier beaucoup de jeunes qui aspirent à la paix. Ils sont prêts à travailler pour leur émancipation mais pas d’aide», a-t-il expliqué.
Abordant les efforts fournis pour la réhabilitation de son quartier, Monsieur Camara fait savoir qu’ils ont eu à écrire plusieurs fois au Ministère de l’habitat et même au Président de la République mais en vain. « Tellement qu’on tient, à chaque fois qu’un citoyen décide de revendre sa maison ou terrain, on profite pour informer la haute hiérarchie pour voir si elle peut racheter pour le quartier. Ici, nous n’avons rien. Pas d’écoles publiques que ça soit le primaire, le collège ou le lycée. Sur cette liste, il faut noter l’absence de centre de santé, de marché digne de ce nom, de terrain de foot, de boite de nuit voire un siège pour quartier », a-t-il cité.
Bien que le quartier manque totalement d’infrastructures, Monsieur Camara estime que cela ne doit justifier les violences. « Je suis d’accord qu’il y’a manque d’infrastructures mais cela ne peut justifier la violence. Les auteurs de ces actes mal saints ne sont pas connus, ce sont des personnes incontrôlées qui profitent des mouvements politiques pour semer la terreur dans notre quartier. On peut réclamer ses droits mais de façon pacifique, légale», a-t-il estimé.
Mouctar Diallo