Marié et père de trois enfants, Sea Raphaël ‘’ Saigneur du rire’’ a fait savoir qu’il s’est limité en terminal dans les études. Mais après, il s’est lancé dans plusieurs autres choses avant de se retrouver enfin humoriste.« Après la terminale, je suis devenu animateur à la radio des voix des 18 montagnes puis attaché de presse dans une société qui vend du savon en Côte-D’ivoire. C’est après ça que j’ai décidé de venir en Guinée où j’enseignais au collège et au lycée avant de commencer à faire l’humour », a-t-il rappelé.
Revenant sur ses premiers pas en Guinée, il a noté que ce n’est pas ça première fois d’y mettre pied. «Ce n’est pas la première fois que je viens à Conakry. Depuis 1996, je venais à Conakry. De là, je suis parti à Tunisie. En suite de Dakar puis à Mali. Depuis que je suis revenu à Conakry, j’ai répondu à plusieurs invitations de rire dans certaines stations privées du pays. C’est une activité que je n’ai pas hérité mais que j’ai aimé dès la tendre enfance. Mais comme j’y tenais, j’ai embrassé et j’en ai fait de mon métier. Par la suite, je suis allé à l’école des Arts à Dakar pour perfectionner ma connaissance en humour. En plus, il y’a eu un monsieur qui m’a fait venir au Mali dans une Structure qui forme les humoristes. Tout est parti comme ça pour moi et j’ai commencé à jouer avec toutes les grandes stars d’humour en Afrique et en Europe. J’évolue avec mes petits et c’est ma femme qui me manage. Cette année, je suis arrivé avec deux spectacles c’est-à-dire, cabinet dentaire et le savon conteur que j’ai pu jouer deux fois depuis que je suis là», a-t-il affirmé.
De l’accueil du public guinéen, l’humoriste Ivoirien a soutenu que : « C’est un public chaleureux comme toujours. C’est vraiment un public très intéressant. Je sens leurs participations à chaque fois que je suis sur scène dans ce beau pays », a-t-il trouvé.
Parlant de l’évolution de la culture dans la sous région, Sea Raphaël le ‘’ Saigneur du rire’’ a fait savoir qu’Il y’a une différence entre les pays. « Aujourd’hui, dans la sous-région, Abidjan est la capitale de l’humour. En Côte d’Ivoire, le public est beaucoup plus habitué. Mais à l’occasion du festival de Conakry, j’ai constaté que le public guinéen commence à s’habituer aussi. C’est vrai, ils ne sont pas encrés dans la chose mais on sent venir », a-t-il dit.
De sa fierté, il a soutenu être fier de son métier. « A travers cette activité, j’ai eu la chance de visiter assez de pays et de me faire assez de connaissances. C’était un rêve de jouer avec les grands humoristes du monde. Et, je peux dire que c’est fait aujourd’hui, j’ai une richesse. Même si je meurs, je dirais qu’il y’aura des amis qui seront là pour honorer ma mémoire. A la longue, je compte créer un espace culturel des humoristes où je viendrais régulièrement pour les assister », a-t-il projeté.
Sur l’évolution de l’humour en Guinée, l’humoriste Guinéen a souligné garder ‘’un grand espoir’’. « Ça promet si les humoristes Guinéens acceptent de jouer en français.L’humour en langue ne peut pas voyager, sortir et ce n’est consommé seulement qu’en Guinée. Par contre, si c’est en français, ça les donne plus d’opportunités et d’ouvertures au monde extérieur. C’est pourquoi, je demande à mes frères Guinéens de jouer en français parce qu’en langue, c’est seulement le public guinéen qui va le consommer. Il y’a vraiment de la graine mais c’est la formation qui fait défaut », a-t-dit.
Sur la place de l’humour, il a noté qu’au Maghreb et en Afrique centrale, la culture est vraiment respectée. Le mot artiste seulement attribue une grande classe.
Mais par contre, en Guinée, en Côte d’Ivoire bref en Afrique de l’ouest… Il a mal au cœur quand il voit que les artistes ne sont pas prévus. « Pire quand tu es comédien dans ces pays, tu es vu comme quelqu’un qui n’a rien à faire. Tu es classé dans la liste des fainéants. Les artistes qu’il soit artiste, peintre, humoriste, l’artiste, reste artistes », a-t-il estimé.
Enfin, a confié qu’il assez de projets notamment liés au montage et diffusion des séries d’humour télé. « D’ailleurs, il y’a une télévision en Guinée qui m’a proposé de réaliser des séries d’humours à diffuser », a-t-il conclu.
Mouctar Diallo