Sur les 41millions d’enfants en surpoids ou obèses, un quart sont africains, constate l’OMS dans un rapport publié le 25 janvier dernier. Sur le continent, leur nombre a presque doublé entre 1990 et 2014, passant de 5,4 millions à 10,3 millions. Un paradoxe alors que la malnutrition provoque chaque année la mort de 3,1 millions d’enfants africains en bas âge, soit 45% des causes de décès, selon le Programme alimentaire mondial.
La cause première de ce fléau, qui affecte surtout les classes moyennes ? Le fait que, “ culturellement, le surpoids apparait souvent comme un signe de bonne santé “observe le rapport. En bref : un gros bébé est considéré comme un beau bébé. L’OMS note que les modifications du comportement alimentaire des citadins, sous l’effet de leur enrichissement, ont raréfié les rapports en fibres et multiplié l’ingestion de sucres rapides, notamment via les sodas et les friandises industrielles. “C’est une situation explosive dans l’ensemble du monde en développement“, commente Peter Gluckman, de l’OMS.
A l’âge adulte, les enfants en surpoids comme le diabète, ’hypertension et même des cancers. Les remèdes conseillés par l’OMS aux gouvernements pour infléchir la courbe ascendante de l’obésité infantile sont archiconnus : promouvoir des régimes comportant moins de sucre et de graisses et plus de fruits et légumes ; et sensibiliser les parents à l’importance, pour leur progéniture, de faire davantage d’exercice physique.
Djaka Fofana