A l’occasion de la reprise du dialogue politique le 22 septembre dernier, les participants ont livré leurs sentiments. Lisez !
Faya Millimono : «l’arrêt des activités de la CENI sera une priorité avant la reprise des débats »
Il faut le préciser puisque cette question sera débattue avant que nous ne commencions le débat vrai : la question de l’arrêt des activités au niveau de la CENI pour permettre qu’on finisse d’abord le dialogue avant de reprendre. De manière unilatérale, a déjà violé l’accord qui avait prévu les élections communales et locales avant le 30 juin.
Parlant du découplage des élections comme le propose la Commission électorale, nous n’accepterons pas le découplage des élections ! Nous serons intraitables sur la question.
Il ne s’agit pas de trouver un autre accord ; mais, d’appliquer celui existant. C’est-à-dire celui du 20 août2015.
Comme on le sait, la complexité dans l’application de cet accord du 20 Août 2015, au-delà des aspects et délais électoraux, il y a l’épineuse question de l’identification des auteurs et commanditaires des assassinats des manifestants de l’opposition (dont les membres des forces de l’ordre sont accusés), tout comme les pillages économiques dont l’indemnisation de toutes les victimes nécessite un petit effort financier quelques centaines de milliards de francs guinéens. Car, la seule élection présidentielle du 11 octobre 2015, par laquelle le professeur Alpha Condé a réussi son « coup kao » a entraîné des pertes énormes chez 589 opérateurs économiques avec un total de 128 milliards neuf cent six millions 639 mille 85 francs guinéens, selon le Groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA).
Boureima Condé, le ministre guinéen de l’Administration du territoire et de la Décentralisation : « ces deux rencontres ont montré la volonté de tous participants pour un dialogue responsable».
Je suis heureux que ma modeste personne ait été retenue par les deux camps (mouvance et opposition) de façon très consensuelle pour présider l’entièreté du dialogue. C’est un motif de satisfaction que je traduis en autant d’invitation pour le bien de la Guinée.
Dr Saliou Bella Diallo est leader du parti Afia, par ailleurs porte-parole de la Mouvance présidentielle: « je suis optimisme quant à la réussite de ce dialogue ».
Nous nous sommes rencontrés avec plus d’optimisme cette fois-ci et de confraternité. Cela a contribué parfaitement à décrisper la situation puisque finalement on discutait comme des confrères. Cette situation a été renforcée par la rencontre entre le chef de l’Etat le Pr. Alpha Condé et le chef de file de l’opposition. La journée d’hier a connu le consensus sur les points inscrits à l’ordre du jour qui sont au nombre à savoir : le calendrier et les modalités d’exécution des conclusions issues des quatre premiers dialogues, la libération des personnes arrêtées et condamnées, mise en place de la haute cour de justice, et l’installation d’un comité de suivi.
Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition républicaine : « l’atmosphère était dès le départ, très détendue. Les dialogues se suivent mais ne ressembles pas ».
Ce dialogue s’est ouvert dans un climat d’apaisement. On sent une réelle volonté de part et d’autre pour le moment.
Sur la participation de l’UFR à ce dialogue, nous avons dit que c’est une question, qui, dans le cadre actuel, n’est pas encore une certaine urgence à être résolue.
Pour la suite de ce dialogue, nous allons parler des problèmes des démembrements de la CENI qui sont encore pendants au niveau de la justice. Personne n’a voulu trancher cette question, or il le faut. Il faut qu’on sache qui est de l’opposition qui est de la mouvance présidentielle de par nos textes de loi pour qu’on sache comment attribuer les différents quotas à ces deux mouvances politiques au sein des démembrements de la CENI.
Damaro Camara, président du groupe parlementaire la mouvance : « Aujourd’hui, c’est la Guinée qui a gagné, tout se passe dans un cadre apaisé ».
Les discussions se sont déroulées dans un cadre apaisé, dans une atmosphère et de respect mutuel. Nous avons fait des propositions d’ordre du jour et le consensus a passé. Les débats ont été fructueux parfois houleux mais tout s’est passé dans une atmosphère de cordialité et de respect mutuel.
Docteur Alpha Abdoulaye Diallo, vice président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne :« Le climat de ce dialogue est différent de ceux passés ».
Le cadre de dialogue s’ouvre dans un bon climat. Les acteurs politiques se sont accordés sur un ordre de jour. C’est déjà appréciable. En tant qu’acteur de la société civile, nous allons observer et continuer à suivre le dialogue, noter les points de conclusions. En suite, développer le mécanisme de suivi, de respect de ce dialogue. Le climat de ce dialogue est différent de ceux passés. Cette fois ci, on sent qu’il y’a une détente, une décrispation ; les sujets sont abordés sans tabou, pas assez d’empoignades.
Propos recueillis par Mouctar Diallo