La neuvième journée du dialogue politique inter-guinéen s’est achevée jeudi 6 octobre 2016 au palais du peuple.
Au terme de cette journée qui a vu Faya Millimono claqué la porte mais les autres de la mouvance présidentielle et opposition ont trouvé accords sur la question de l’organisation des élections et possibilité de recomposer la CENI après les élections en perspectives.
S’agissant du couplage des élections communales et communautaires, les acteurs se sont entendus qu’ « au lieu de décembre2016 comme annoncé par la CENI, les communales se tiendront en février 2017. Mais avant, à l’Assemblée nationale, les députés vont réviser le Code électoral de manière à modifier le mode de désignation des chefs de quartier. Désormais, ces chefs locaux seront désignés en fonction des résultats des communales. La liste indépendante ou politique qui remporte plus de voix dans un quartier donné, compose le conseil de quartier», ont-ils convenu.
Revenant sur la question de la Commission électorale, toutes les parties conviennent de la nécessité de revoir la CENI à travers la loi organique qui régit son fonctionnement pour obtenir progressivement un organe indépendant. « Le projet de loi déjà déposé par l’opposition dans ce sens servira de document de base pour mettre en application cet accord au cours de la session des lois en avril 2017», ont-ils soutenus.
A rappeler qu’avant l’annonce de cet accord, le président du Bloc Libéral, Docteur Faya Millimono avait quitté la salle des actes sous prétexte qu’il ne partage pas l’avis de ses compairs. ‘’Nous nous acheminons tout droit vers la nomination des chefs de quartiers et présidents de districts en fonction des résultats aux futures élections communales. Dès lors que les positions changent, la logique veut que nous nous retournions à notre plénière pour leur dire ce pourquoi on s’était entendus avait tel ou tel mérite. Et malgré ce mérite, il y a d’autres éléments qu’il faut prendre en considération pour nous permettre de réexaminer notre position. On ne peut pas simplement ignorer qu’ils existent. C’est pourquoi, j’ai cru devoir ne pas être témoin de ce qui allait suivre (…) », s’est-il justifié.
Aly Camara