Dans le compte rendu, l’opposition a noté avoir demandé que des mesures supplémentaires soient prises pour permettre à toutes les sensibilités politiques guinéennes de pouvoir circuler librement sur l’ensemble du territoire national. Et d’exercer leurs prérogatives d’animation de la vie politique du pays sans subir aucune entrave et ni aucune discrimination.«Nous avons donc pris quelques mesures qui vont être certainement mises en application par le ministre de l’Administration du territoire qui, il faut le dire, a montré déjà sa bonne volonté et nous a indiqué toutes les actions qu’il est en train de mener dans ce domaine», souligne Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition républicaine.
Poursuivant, Monsieur Sylla a noté que l’autre aspect du débat a été le libre accès aux médias publics par tous les courants politiques tel que soit leurs obédiences.
En plus, les procédures judiciaires qui devaient être engagées à l’encontre des auteurs et les commanditaires des actes de violences qui ont émaillé les manifestations de l’opposition ont été examinées. « Depuis 2010, plusieurs personnes ont été tuées lors des manifestations politiques. On estime à plus de 57 le nombre des personnes ayant perdu la vie souvent en raison de l’usage des armes de guerre par les forces de l’ordre. Nous regrettons que jusqu’à présent aucune enquête n’a été diligentée pour identifier les coupables. Pour faire avancer la procédure judiciaire, les parties prenantes au dialogue ont recommandé que cette fois-ci des mesures soient prises pour rappeler au gouvernement son engagement à faire des enquêtes. Et également la mise ne place en place d’un pool des juges d’instruction au niveau du tribunal de Dixinn », fait-il savoir.
Les questions sur l’identification et l’indemnisation des victimes sont aussi revenues sur la table. « C’était d’ailleurs une disposition consignée également dans l’accord du 20 août 2015 qui reprenait aussi une disposition de l’accord du 3 juillet 2013. Qui affirmait que les victimes seront indemnisées par l’Etat. Il se trouve que depuis, rien a été fait », rappelle-t-elle.
Au nom de la mouvance, Lansana Komara du RPG Arc-en-ciel a soutenu que c’est à la justice de déterminer si les victimes vont être indemnisées ou pas. « Nous sommes sur la bonne trajectoire. Sur la question d’indemnisation, je crois que la semaine va porter conseille. Mais nous estimons que l’indemnisation ne peut se faire que par la justice. C’est-à-dire, qu’on ne peut pas indemniser quelqu’un si on ne sait pas réellement qui doit être indemnisé. Et qui doit le faire et comment le faire, les jours à venir nous aiderons. Bien que tendue, nous espérons d’ici lundi, dépasse ce cap », conclut-il.
Aly Camara