Un consensus a été trouvé sur l’indemnisation des victimes des pillages économiques pendant les manifestations de 2013 et la mise en place d’un Comité de suivi pour l’application des principaux points obtenus.
Au sortir de la rencontre, le porte parole de l’opposition, Aboubacar Sylla a fait le point : « Nous avons commencé par formuler le consensus intervenu sur le point relatif à l’indemnisation des victimes à l’occasion de l’élection législative de 2013 . En plus, nous avons prévu de créer deux fonds d’indemnisation. Un 1er serait consacré à l’indemnisation des ayants droits, des personnes décédées, ainsi que des personnes handicapées. Et un 2ème fond qui serait destiné à indemniser les victimes de pillage de leurs biens à l’occasion des manifestations politiques que nous avons enregistré avant les élections législatives de 2013 », a-t-il expliqué.
S’agissant de la gestion de ces deux fonds, Aboubacar Sylla a parlé de la mise en place de certaines structures : « Nous avons prévu que des structures seraient mises en place pour gérer les fonds. Et ces fonds seraient domiciliés au ministère de l’Administration du territoire et qui seraient alimentés par l’Etat ainsi que par les partenaires techniques et financiers. Nous avons prévu que des modalités de formule vont être retenues ultérieurement pour définir le fonctionnement des différents fonds et des différentes structures qui vont les gérer.
Pour ce qui est de la période retenue pour ce point, le porte parole de l’opposition a ajouté : que tout ceci va se faire de telle sorte qu’au plus tard le 30 juin 2017. Après que ces fonds ont été budgétisés dans la loi de finances de 2017 qui va être adoptée dans les mois à venir.
« Ces indemnisations interviendront au plus tard le 30 juin 2017 de façon graduelle pour qu’au terme de cette période, ces dispositions soient effectivement appliquées », a ajouté Aboubacar Sylla.
Parlant de la composition du comité de suivi de ce nouvel accord, le porte parole de l’opposition a dit qu’il est prévu un organe de suivi mixe, paritaire où la mouvance présidentielle et l’opposition représentée en raison de 3 membres par mouvance. « Ce Comité de suivi sera présidé par un magistrat de l’ordre judiciaire et sera composé par des représentants de la société civile et des partenaires au développement », a-t-il dit.
Quand au président du cadre du dialogue, le général Boureima Condé, il a longuement tout d’abord félicité le chef de l’Etat Alpha Condé et le son principal challenger, Cellou Dalein Diallo pour leur volonté d’aller à l’apaisement. « Le mérite revient au chef de l’Etat pour sa lucidité et sa volonté qu’il affiche en voulant aller à l’apaisement, mais également au chef de file de l’opposition qui est resté à l’écoute de ses représentants pendant tout ce processus de dialogue et qui est resté en communication permanente avec le Président de la République », a dit le ministre Boureima Condé.
Pour le ministre Condé, le dialogue est théoriquement est terminé. Mais pratiquement, il finira quand tous les points de l’accord auront été exécutés : « C’est l’engagement que nous nous sommes pris dans la salle et c’est cet engagement que nous allons faire valoir », a-t-il promis.
A rappeler que la date retenue pour la signature des conclusions de ce dialogue a été fixée ultérieure.
Alpha Bah