sidaCette question a été répondue par Fodé Koutoubou Fofana , un psychologue de l’ONG Médecins Sans Frontières rencontré au centre médical communautaire de Commandaya sis à Dixinn.
Selon docteur Fofana, grâce à la médecine moderne, nos docteurs ont prouvé que c’est bel et bien possible qu’une mère séropositive sauve son enfant du VIH/Sida pendant sa grossesse, à l’accouchement et lors de l’allaitement. « Par manque d’information, en Guinée plusieurs bébés sont victimes du VIH/Sida à cause de leurs mères. Nous avons ce que nous appelons l’option B plus, Prévention de la transmission Mère Enfant (PTME). Avant ce n’était pas faisable mais aujourd’hui c’est possible. Dès qu’une femme enceinte vient à l’hôpital, la première des choses qu’on n’a à faire, c’est de dépister la femme pour voir si elle n’a pas le VIH/Sida. Si elle l’a, on la met directement au traitement Anti rétro viraux (ARV) .Ensuite, la femme doit bien suivre son traitement. Quand elle suit très bien son traitement au bout de 6 mois, nous prélevons son sang pour voir est ce que réellement les produits qu’elle prenne donnent fruit. Après ça, nous diagnostiquons et puis nous suivons son traitement toujours jusqu’à l’accouchement », explique-t-il.
Poursuivant, il ajoute qu’après la naissance de l’enfant, on dira à la mère de donner encore les mêmes produits au nouveau né, appelé Nivelapine-siro. « La femme arrive à faire le suivi comme il le faut, l’enfant à toutes les chances d’être sauvé. Souvent sur 100 femmes, 90 s’en sortent. Il suffit juste qu’elle vient une seule fois à l’hôpital pour voir le cas de son bébé. D’abord, on lui parle de l’importance de connaitre son statut et après, on l’a suit. Le plus souvent, ça réussi à travers l’option B plus », rassure-t-il.
La tendance du pourcentage estimé d’enfants infectés par le VIH nés de mère séropositives au VIH ayant accouchée au cours des 12 derniers mois varie entre 29,9% (2012) à 4,9% (2014).
Entre 2011 et 2012, elle a progressé de 25,0% à 29,9% avec un taux d’augmentation de 4,9%. Contrairement, de 2012 à 2014, elle a régressé significativement avec un taux de 25%, soit un taux moyen de 12,5% par an.
Alia Camara