« Plus de 28840 habitants pour un seul poste de santé», confie docteur Alain Guilavogui, chef du poste de santé de la  sous préfecture de Bissikrima.

Agent technicien de santé, Alain Guilavogui  est depuis  sept ans maintenant, le seul  docteur titulaire du poste de santé de la sous préfecture de Bissikrima. Dans cet entretien qu’il a  bien voulu nous accorder, il décrit son travail qui n’est pas du tout ‘’aisé’’.  

Le poste de santé de la sous préfecture de Bissikrima est géré par un seul médecin titulaire et est assisté de deux personnels qui sont des stagiaires  et non pris en charge.

Cette structure sanitaire située dans la zone de Kambya  a deux chambres :  une pour la consultation des femmes en grossesse, une autre pour les soins  et une salle où on observe les malades pour deux heures  ou trois heures. Parce qu’il n’est pas permis  selon docteur Guilavogui de garder les malades. « C’est pour juste des observations  de quelques heures  puis  soit la référence vers le centre de santé  ou vers l’hôpital de Dabola ».

Parlant du matériel disponible, notre médecin fait savoir que son service dispose entre autres: un frigo  soleil qui  fonctionne 24/24 heures qui vient d’être installé tout dernièrement, deux motos, un service où on vaccine les enfants, une salle de soins, un magasin où est stocké les médicaments, un point de ventre qui  n’est pas fonctionnel par manque de personnel, une salle   d’accouchement, … Et, de façon périodique, ils  vaccinent les  enfants de 0 à 11 mois  et suivent les femmes en grossesse.

Pour les interventions,  le chef du poste de santé de Bissikrima soutient que les cas compliqués sont automatiquement renvoyés à Dabola. «Quand nous recevons un cas, nous le mettons dans la salle d’observation mais il y’a des cas que nous referons immédiatement. Lorsqu’il y’a des difficultés, nous avons le numéro du chauffeur de  l’ambulance et on l’appelle immédiatement.  Il s’en occupe pour l’évacuer à Dabola », dit-il.

Revenant sur les maladies enregistrées de plus dans cette sous préfecture, docteur Guilavogui précise  tout d’abord que Bissikrima regorge 11 districts avec 64 secteurs et le paludisme est la maladie la plus fréquente.  Après nous avons les infections respiratoires qui sont suivies par les d’anémie. En plus, il y’a l’hypertension artérielle, de gastrite, de mal nutrition, …

Des difficultés, ils sont confrontés. « Nous avons un problème de médicaments. Chaque semestre, nous devons faire le monitorage. Ça  nous permet d‘évaluer toutes nos activités.  Du côté finance, nous allons voir  quel a été le coût  du médicament consommé. C’est coût  qui doit être reconduit pour l’achat des médicaments. Mais on verra que soient certains médicaments qui ont été payés l’année dernière à 60 francs  sont cette année à 70 francs. Vous allez voir peut être 13  ou 15 millions de francs utilisés pour l’achat des médicaments et qui nous ne permettrons pas de couvrir la période de six mois. Nous recevons parfois des médicaments que nous ne pouvons pas consommés.» 

Pour le premier responsable du poste de santé de Bissikrima, son centre a notamment besoin des antipaludéens que le Programme Palu assure d’ailleurs de façon régulière. Mais, « nous avons besoin, l’ampicilline, des sirop anti acide, … D’après plusieurs consultations, les femmes occupent la première place des affections sexuelles. »

Expliquant le taux de fréquentation du centre, notre docteur souligne qu’il n’est pas dense en cette période. « La plus part des gens de la haute Guinée migre vers Léro.  Actuellement, le taux de fréquentation vari entre 13 à 15 patients par jour.  Contrairement au mois d’août,  septembre et octobre  où on peut enregistrer plus de 600 patients par mois. »

Lançant un appel à l’Etat et aux bonnes volontés, docteur Alain Guilavogui souhaite avoir plus de personnels, la construction de deux à trois autres postes de santé, des équipements et médicaments.

In Continent

 

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