Dans la nuit de mardi à mercredi, 18 janvier, la famille Lawson et Soumah ont été réveillée par un groupe d’hommes en tenue et cagoulé venus les perturber dans leur sommeil. Le bâtiment R+1 et des annexes ont vu leur contenu jeté dans la rue comme de vulgaires occupants. La famille confie avoir perdu de l’argent et des objets de valeurs. L’acte s’est produit à Manquepas, commune de Kaloum. Lundi, 23 janvier, le ministre de la Sécurité, Almamy Kabèlè Camara, a répondu présent à une réunion dans le bureau l’Evêque de l’Eglise Anglicane de Guinée afin de laver le linge sale en ‘’famille’’.
Selon les informations recueillies dans la famille des victimes, ce sont des hommes en uniforme bleues et lourdement armés qui sont venus s’attaquer à eux avant de les voler et saccager les meubles.
Revenant sur la dernière convocation adressée à la famille, Mayilla Soumah, sœur de la famille rappelle que tout récemment leur grande sœur, Elisabeth Soumah, a été convoquée par le directeur de la Sureté urbaine pour lui dire dit que notre maison a été vendue. « Elle a demandé : ‘’ qui l’a vendue ? ‘’. Elle n’a pas eu de réponse. Entre temps, on lui a demandé de signer pour libérer la maison. Cette dernière a dit qu’elle ne peut pas signer parce qu’elle n’est pas la seule héritière. C’est après quelques jours, que des hommes armés et en tenue bleue sont venus entre 3 heures et 4 heures du matin pour faire de chez nous ceux qu’ils veulent », explique-t-elle.
Pour rappel, Mayilla Soumah fait savoir que cette injustice a commencé depuis le premier régime. « Le Président Sékou Touré avait entériné le jugement. Cette injustice se poursuivra avec les autres régimes qui se sont succédé.
Ce dernier cas est vraiment le plus grave et nous mettons la responsabilité sur le ministre de la Sécurité, Abdoul Kabelé Camara. Quand notre frère, Ernest Lawson, est décédé, il est venu nous présenter ses condoléances. C’est après que notre sœur, Rose qui est venue du Sénégal, est partie le remercier. C’est ainsi qu’il a demandé à notre sœur pourquoi elle fait régulièrement des va et vient entre le Sénégal et la Guinée. Il lui a demandé s’il elle avait des problèmes avec son mari. Elle a répondu que tout va bien. Après, elle a dit qu’elle vient pour régler le problème de leur maison. Entre temps, le ministre a demandé : ‘’quelle maison ?’’. Rose a répondu que c’est la maison où il a été présenter les condoléances. Puis Kabelé a demandé encore : ‘’ l’endroit où j’ai été, c’est chez vous ?’’. Rose a répondu : ‘’oui’’. Après le ministre a souligné qu’il a déjà acheté cette maison. Notre sœur, dépassée, a demandé au ministre si lui, Kabelé peut leur faire ça ? Toi qui as grandi avec notre sœur ? Rose a dit que s’il fait ça, notre sœur va mourir. Le ministre a répondu qu’il a fini d’acheter. Quand on lui a demandé c’est dans les mains de qui, il a dit un Libanais que personne de la famille ne connait», précise-t-elle.
Interrogé par une radio privée de la place, le ministre a soutenu de ne rien savoir sur ce dossier.
A l’instant, famille n’avait pas fini d’évoluer le coût de l’argent, des bijoux, des écrans plats, habits, les téléphones transportés par les visiteurs. Samedi, 21 janvier, à partir de 4 heures du matin, c’est un engin lourd qui a démoli des bâtiments annexes. Et c’est la goutte d’eau qui déborde le vase. Il s’en suivi des émeutes. Des riverains sont venu en grand nombre, apporter leur ‘’solidarité’’ aux victimes par des jets de pierres. De l’autre côté, les policiers tiraient des grenades lacrymogènes.
Mouctar Kalan Diallo