Ce dimanche 5 janvier, très tôt le matin, les populations de Nabaya se sont réveillés aux sons des clacksons des véhicules, des motos et des tambours. Les jeunes militants qui n’ont pas fermé l’œil toute la nuit ont pris d’assaut toutes les rues de la ville. Habillés en tee-shirt jaune avec l’effigie du Président de la République, ils sont postés à tous les coins de la rue. Quand d’autres se dirigeaient vers l’aéroport. Certains très tôt, se sont rendus au Stade M’Balou Mady Diakité pour se faire une place avant l’arrivée du Chef de l’Etat.
Plus l’heure avance, plus la tension monte à travers la ville. Les cortèges privés de motos, les véhicules de transports transformés pour la circonstance en véhicules de carnaval paradaient dans la ville avec à leur bord des militants surexcités qui manifestaient et criaient de joie « Alpha Condé ! Vive Alpha Condé ! Vive le Président Alpha ! Vive le Président de l’Union Africaine !… ». Chacun y va de son slogan. Vers 9heures, la voie principale qui mène vers l’aéroport est noire de monde. Les orchestres, les danses folkloristes, les griots, les mouvements d’ambiance, les chaines musicales se rivalisaient.
Du stade à l’aéroport en passant par le grand marché, la population est sortie dans le décor tout jaune. Personne ne voulait se faire compter l’évènement. Tout Kankan s’est levé comme un seul homme pour attendre le fils prodige. Quand l’avion atterrit à 11 heures, les militants ont explosé de joie. C’était de la liesse. Du quartier Foussein au stade M’Balou Mady Diakité, le cortège roulait aux pas de caméléon. Les Kankanais, tout le long de la route, criaient de joie, d’aucuns s’empressaient de toucher le véhicule de commandement du Président de la République. Certains militants émulent de joie, pleuraient et tombaient en crise. Vieillards, femmes, jeunes et enfants tous sont sortis pour se rendre au stade et voir de près le Pr Alpha Condé.
C’était un stade M’Balou Mady Diakité plein à craquer. De l’intérieur comme à l’extérieur la foule se bousculait. Il n’y avait pas de place. Les forces de l’ordre débordé avaient de la peine à contenir la foule.
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