-Les concours des élèves greffiers et des auditeurs de justice (Magistrats);
-La situation des artistes Elie Kamano et Takana Zion;
-La situation du dossier 28 septembre;
-la question de traites des êtres humains et leur répression;
-les lynchages populaires (les cas de Conakry et les autres villes de l’intérieur du pays);
D’entrée de jeu, le Ministre Cheick Sako dira que la Guinée était en dehors de toute normalité en matière de justice et de démocratie judiciaire. C’est pourquoi depuis deux ans le ministère en charge de la justice, garde des sceaux accorde un mois de vacance judiciaire allant du 1er au 31 août, pour permettre aux magistrats de pouvoir se reposer pour mieux se pencher sur les gros dossiers qui seront suspendus pendant cette période et dont la reprise se fera lors de la rentrée judiciaire.
Poursuivant son exposé le ministre de la Justice a affirmé que le concours des élèves greffiers et des auditeurs de justice se trouve au centre de cette conférence au regard même de son importance. Pour Cheick Sako cela fait suite à l’annonce des formations initiales et continues qu’il avait annoncées lors de sa prise de fonction à la tête de ce département. C’est pourquoi, le ministre a précisé clairement que compte tenu de la restriction budgétaire pour chaque concours, seulement 50 places sont disponibles. Toutes les dispositions nécessaires sont prisent pour le bon déroulement de ce concours dit-il.
S’agissant de la situation des artistes Elie Kamano et Takana Zion, Me Cheick Sako dira que les deux sont des citoyens comme tout le monde. Concernant le cas de Elie Kamano il a affirmé avoir donné des instructions pour que l’artiste soit mis sous contrôle judiciaire après son audition. Pour le cas Takana Zion, le ministre Cheick Sako précise que là aussi, l’intéressé a été mis sous contrôle judiciaire.
S’agissant du dossier 28 septembre 2009, le ministre a tenu à indiquer que ce dossier suit son cours normal et que la situation est en train d’être traitée et ira jusqu’au bout. Pour le cas des personnes sceptiques qui doute de la capacité de notre justice à traiter ce dossier, Me Cheick Sako martèle que ce dossier sera traité jusqu’au bout, avant de dire qu’après l’instruction, on entamera la préparation du procès et d’ajouter plus loin qu’avant fin 2017 l’opinion sera informée.
Par ailleurs, le ministre Sako a averti que la justice guinéenne n’a pas à se plier aux différentes injonctions des ONG tout en précisant qu’il connait la FIDH, mais ils ne peuvent pas imposer leur timing à la justice guinéenne.
Abondant dans le même sens, le Procureur de Dixinn Me Sidy Souleymane N’Diaye a annoncé que des parties civiles ont de nouveau été entendues dans la procédure. Parlant de la commission rogatoire envoyée en France, le Procureur de la République près le Tribunal de première Instance de Dixinn a révélé que les autorités judiciaires françaises ont accepté de coopérer avec celle guinéenne.
Pour la question relative à la traite des êtres humains, le Ministre a donné des instructions fermes aux deux parquets généraux pour que la justice guinéenne soit impitoyable sur ce type d’infraction. Pour finir, le ministre d’Etat à la Justice, Garde des Sceaux dira que le phénomène de lynchage populaire pose un problème puisque ça va au-delà de la justice. Cheick Sako affirme qu’on ne peut pas demander à l’armée ou à la police de faire tout ce que les citoyens doivent faire. Il y a par là un problème d’éducation, de responsabilisation, les chefs de quartiers, les imams, les sages doivent jouer leur rôle. Mais quand un crime comme ça est commis, la justice fera son travail.
La Cellule de Communication du Gouvernement