À Kindia, où la bataille a été particulièrement rude entre le maire sortant d’opposition et le candidat du parti présidentiel, des affrontements ont fait un mort et plusieurs blessés lundi, a-t-on appris de source sécuritaire et auprès de témoins.
Le drame s’est produit lorsque les forces de l’ordre ont tenté d’éloigner les militants de l’opposition, qui entouraient un centre de comptages des votes. « Une personne non encore identifiée est décédée, piétinée lors d’une bousculade lors des affrontements entre les deux camps », a déclaré le porte-parole de la gendarmerie, le colonel Mamadou Alpha Barry.
« Il n’y a pas d’élection sans contestations, il n’y a pas d’élection sans faute, mais nous avons travaillé des mois et des mois pour que ces cas de fautes ou d’erreurs soient minimisés », a-assuré le président de la Ceni. Une fois les bulletins comptabilisés par les commissions administratives de centralisation des votes (CACV), lundi soir ou mardi, puis passés les délais de recours, la Ceni espère proclamer les résultats « au plus tard vendredi », a indiqué M. Kébé.
La question du vote par procuration
D’après des responsables de l’opposition, le scrutin a été entaché par des irrégularités et des problèmes d’organisation, notamment en matière de délivrance des cartes électorales et de procurations. Certains chefs de quartier auraient profité de la baisse d’affluence en fin de journée pour distribuer à des partisans du pouvoir les dizaines de procurations qu’ils détenaient.
Nous sommes en train de compiler les votes, nous saurons s’il y a eu profusion de votes par procuration
La Ceni n’était pas en mesure de confirmer si le vote par procuration avait été inhabituellement élevé lors du scrutin, mais a reconnu que la loi pouvait favoriser ce phénomène, en permettant « à plusieurs autorités de délivrer les procurations .Nous sommes en train de compiler les votes, nous saurons s’il y a eu profusion de votes par procuration, nous nous plaignons du taux de participation qui nous semble être un peu faible », a conclu maître Kébé, président de la Ceni. Alia Camara