Accueil à la une Trafic d’êtres humains : la Guinée sort de la zone rouge

Trafic d’êtres humains : la Guinée sort de la zone rouge

Conakry, le 06 Novembre 2018 – Le Secrétaire d’État américain vient de publier le rapport annuel sur la traite des Personnes (TIP). Le Congrès américain exige la production de ce Rapport pour mesurer les progrès annuels réalisés par les pays à travers le monde dans la lutte contre la traite des personnes. La Guinée ainsi que les États-Unis figurent parmi les 187 pays évalués dans le Rapport.

Ce Rapport 2018 du département d’État a reclassé la Guinée dans la deuxième catégorie pour avoir partiellement mis en œuvre les recommandations formulées dans le précédent rapport. La détermination affichée par la ministre Diaby Mariama Sylla en charge de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance les acteurs concernés ont réussi à mettre en œuvre les recommandations du dernier rapport pour se mettre en conformité avec ces normes, notamment à travers la création par décret en 2017 du comité national de lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées, l’organisation des séances de sensibilisation à Koundara centre et à la zone frontalière sur la prévention des actes de traite des femmes et des enfants, la prise en charge de 150 enfants victimes de mendicité forcée au Sénégal (dans la zone de Koundara-Labé).

Cette prise en charge a permis de fournir aux victimes, les soins médicaux, la nutrition, le retour dans leur communauté, la mise en œuvre d’un projet sous-régional qui regroupe la Guinée, le Mali, le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau, la Mauritanie. Ce projet porte sur le renforcement des mécanismes nationaux de lutte contre la traite. La Guinée a participé à l’élaboration de la stratégie sous régionale pour lutter contre la traite à des fins de travaux forcés à l’extérieur, la mise en œuvre du plan d’action Pays du plaidoyer pour lutter contre la traite à des fins de travail forcé mais aussi le renforcement du cadre légal (Code pénal) de lutte contre la traite par le durcissement des peines à l’encontre des auteurs.

Les mesures résultant de l’appel récent de la ministre de l’Action Sociale, de la promotion féminine et de l’Enfance pour continuer la lutte contre le travail forcé des enfants ont été prises en compte dans le rapport de 2018 qui permet à la Guinée aujourd’hui d’être dans la 2ème catégorie constituée des États qui expriment une volonté de combattre le phénomène.

Pour le Président du Comité National de lutte contre la traite des personnes, et pratiques assimilées en Guinée, ce classement qui permet à la Guinée de changer de niveau est fondé sur des indicateurs d’évaluation tournés vers les efforts de l’État dans la mise en œuvre des actions de prévention, les actions de protection et de prise en charge des victimes de la traite, les actions de l’État dans la mise en place du cadre institutionnel et juridique de lutte contre la traite des personnes et les efforts de l’État dans la répression.

Poursuivant, Aboubacar Camara a clairement fait savoir que les services de police ont enquêté sur 44 affaires, poursuivis 18 suspects et reconnu coupables 18 trafiquants dans quatre affaires, soit une augmentation notable par rapport à la période visée par le rapport précédent où ils avaient mené cinq enquêtes, poursuivis quatre suspects et reconnu coupables trois trafiquants. Selon lui, la combinaison de ces efforts a démontré la volonté des dirigeants à respecter ses engagements internationaux d’où l’explication de la position actuelle du pays dans la deuxième catégorie.

Pour finir, le Président du Comité national de lutte contre la traite des personnes, et pratiques assimilées en Guinée, dira qu’en dépit de ces résultats, notre Pays reste sous surveillance du département d’État. Pour ne pas être rétrogradé dans la troisième catégorie les autorités doivent impérativement poursuivre les actions de sensibilisation, d’information à l’intention des communautés, assurer la protection des victimes à travers un accompagnement judiciaire, assurer la formation des acteurs (police, gendarmerie, magistrats, travailleurs sociaux) sur la lutte contre la traite des personnes et poursuivre l’application de la loi et mettre en place une ligne budgétaire pour permettre au comité national de lutte contre la traite de réaliser ses activités insérées dans le plan d’action conclut-il.

 La Cellule de Communication du Gouvernement.

 

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