Des familles, meubles sont jetés depuis lundi, 25 février dans la rue. Des enfants, des veilles personnes, des pères et mères de familles en larme, des meubles et autres appareils entassés et jetés dans la rue, des forces de sécurité bien armées et prêts à répliquer, … C’est le visage que présente ce quartier depuis le début des opérateurs de déguerpissements.
Elhadj Boubacar Kanté , la cinquantaine révolue, est marié et père de( 7) enfants. Les larmes aux yeux, Elhadj Diallo a tout perdu. « Ce sont 25 ans d’efforts qui j’ai vu partir à moins de 10 minutes. Mes trois bâtiments sont détruits. Aujourd’hui, je ne sais pas où caser ma famille. Je suis née dans ce quartier et je n’ai pas connu une autre résidence. J’ai les papiers délivrés par les autorités. Des papiers qui datent de 1981. Je suis installé légalement. Mais, aujourd’hui, ce sont tous mes efforts qui sont partis. Ils nous ont fait sortir comme si nous étions des étrangers. Je ne sais pas où aller avec ma famille et nos bagages ».
Abdoulaye Djibril Diallo, cofondateur de groupe scolaire Balouta Diallo, est aussi victime. « Ça fait 25 ans depuis la construction de cette école. Nous avons le cycle pré-universitaire au complet. Et, les 80% de ces élèves sont du quartier. Je suis vraiment sans mot», dit-il.
A rappeler que les destructions des maisons, arbres ont été accentués depuis lundi dernier et se poursuivront jusqu’à la fin des maisons ciblées a confié le ministre de l’Habitat, Ibrahima Kourouma.
Alpha Kanté