Des tirs à l’arme lourde signalés
Près de 24 heures après le dernier incident en Casamance qui a causé la mort de deux soldats sénégalais en mission dans les alentours du village de Mbissine, des tirs à l’arme lourde sont signalés au Sud de la région, plus précisément dans la commune d’Adéane. Un événement qui survient après une série d’incidents liés aux mines ayant causé la blessure et la mort respectives de dix neuf et deux personnes dans les rangs des militaires.
Selon nos confrères de Iradio, ces détonations ont duré des heures et proviennent du secteur des villages abandonnés de Bilas.
Nos confrères renseignent également que cela faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu des tirs à l’arme lourde en Casamance. Mais depuis quelques semaines, avec l’opération de sécurisation entamée par l’armée pour le retour des populations dans leurs villages abandonnés, depuis plusieurs années, la donne semble avoir changé dans cette partie de l’arrondissement de Niaguis.
“Continuer à assurer la sécurité des populations”
Intervenant sur Iradio suite aux décès hier de deux soldats en mission dans le secteur du village de Mbissine dans le cadre du programme de réhabilitation des villages environnants et de lutte contre les activités illicites, le Colonel Antoine Wardini soutient : “Je m’incline pieusement devant la mémoire de ses Jambars et des blessés en leur souhaitant prompt rétablissement. C’est sûr et certains que l’armée va continuer à faire son travail avec professionnalisme pour aider le pays à sortir de cette situation difficile“.
L’armée sénégalaise a en effet initié le programme de soutient aux habitants de cette zone de la Casamance afin de les aider à rejoindre leurs villages respectifs. Une période d’accalmie a été notée dans cette zone en proie au conflit armé opposant les combattants du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) à l’armée sénégalaise. Certains avis plaident pour la reprise des opérations de déminage interrompues en mars 2019 suite à l’enlèvement de deux démineurs par le MFDC.
Robert Sagna s’est prononcé sur le regain de violence en Casamance. Selon Iradio, le président du groupe de réflexion pour la paix en Casamance ne pense pas que cela porte la signature du Mfdc dans le but de reprendre la guerre.
Toutefois, il rappelle qu’il y a toujours des personnes qui sont dans le maquis avec leurs armes et il faut s’attendre parfois à des soubresauts de violences.