Se retirer de l’Organisation mondiale de la santé, faire pression pour la reprise des écoles primaires et secondaires, continuer des rassemblements de masse et « défier » les experts en santé publique… Depuis juillet, une série de mesures prises par le gouvernement américain a exacerbé le chaos dans sa lutte contre l’épidémie, et a également laissé la prévention et le contrôle de l’épidémie à l’échelle mondiale dans l’ombre.
« The Washington Post » : le fiasco du gouvernement américain dans la lutte contre l’épidémie a révélé une série de problèmes
Le 20 juillet, « The Washington Post » a publié un article intitulé « Crise qui a choqué le monde : la réponse américaine au coronavirus ». L’article indiquait qu’au cours des mois de la lutte contre le COVID-19, de nombreux pays ont bien contrôlé l’épidémie, mais aux États-Unis, la propagation du coronavirus est devenue incontrôlable. Les États américains sont fragmentés face à l’épidémie, pleins de haine et de divisions politiques. L’article déclarait sans détour que les actions du gouvernement américain s’étaient soldés par un échec incroyable dans la lutte contre l’épidémie.
L’article a commenté que la réponse maladroite au COVID-19 des États-Unis n’était pas accidentelle. Le fiasco du gouvernement américain dans la lutte contre l’épidémie a révélé le manque de leadership cohérent du pays, la polarisation politique allant au devant de l’échec, le manque d’investissement dans la santé publique, ainsi que les inégalités socio-économiques et raciales persistantes, qui ont conduit à des millions d’infections et des milliers de décès.
Expert : le système de santé publique américain pourrait être confronté à un effondrement
Selon l’article, avant le déclenchement de la nouvelle épidémie aux États-Unis, les établissements de santé publique dans certaines parties des États-Unis avaient déjà subi de lourdes pertes en raison d’années de sous-effectifs et de coupes budgétaires.
Selon l’Association nationale des responsables de la santé, depuis 2008, ils ont licencié près de 60 000 employés et perdu près d’un quart de la main-d’œuvre. Le budget d’urgence des CDC des États-Unis a été réduit de 30% depuis 2003.
Les experts affirment que les États-Unis se rapprochent d’un point de basculement et que leur système de santé publique est susceptible de commencer à s’effondrer.
Politiser l’épidémie, expert : des performances « régressives » à nouveau
Selon un reportage de « The Hill », le gouvernement américain exige des hôpitaux nationaux qu’ils « sautent » directement les informations relatives à l’épidémie de COVID-19 au ministère fédéral de la Santé et des Services sociaux à partir du 15 juillet, et ne les signalent plus via les CDC. « Le CDC a de nouveau été mis de côté. » Richard Besser, l’ancien directeur du CDC, a déclaré le 15 juillet que la décision du gouvernement fédéral américain est une autre performance « régressive » des États-Unis pour répondre à l’épidémie de COVID-19.
« The Wall Street Journal » a commenté que sous la direction de l’administration Trump, de nombreux Américains pensent que les scientifiques et les médias principaux ont exagéré la gravité de l’épidémie et l’ont même fabriquée. La résistance aux experts scientifiques est devenue une théorie du complot et fait désormais partie de politique.
Un document non publié auparavant indique que 18 États sont dans la « zone rouge » pour les cas de COVID-19.
Le site d’informations américain The Daily Beast a rapporté le 16 juillet que le document non divulgué daté du 14 juillet avait été préparé pour « le groupe de travail sur le coronavirus de la Maison Blanche ». Selon le document, 18 États sont dans la zone rouge, ce qui signifie qu’ils ont eu plus de 100 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Le document liste également les 11 États présentant un taux de test d’acide nucléique positif de 10% ou plus, et les a classés également dans les « zones rouges ».
18 États sont dans la zone rouge pour les cas COVID-19, ce qui signifie qu’ils ont eu plus de 100 nouveaux cas pour 100 000 habitants. (Photo : The Daily Beast)
11 États américains ayant plus de 10% de tests d’acide nucléique positifs ont également été désignés comme « zones rouges ». (Photo : The Daily Beast)
Selon le site web du Daily Beast, le document a été partagé au sein du gouvernement fédéral américain et n’a pas été rendu public.
(Photos : VCG)