À Changsha, chef-lieu de la province chinoise du Hunan, une boulangerie à peine rentable est ouverte depuis neuf ans. Le propriétaire, Wu Zhengrong, âgé plus de 50 ans, est Allemand. Il parle couramment le mandarin et maîtrise la langue des signes chinois. Cachée dans une ruelle tranquille, cette boulangerie n’est pas seulement l’endroit pour acheter du pain parfumé et du café chaud, mais aussi le lieu idéal pour ressentir amour, persévérance et tendresse.

Wu et sa femme n’auraient jamais imaginé qu’ils vivraient à Changsha depuis 18 ans. Ils ont aidé près de 500 enfants malentendants, leur apprenant à parler et les aidant dans les études. Un jour, un sourd-muet est venu dans la boulangerie pour apprendre à faire du pain, en disant qu’il avait reçu une aide financière du couple il y a quelques années.

« La boulangerie a été fermée pendant des mois à cause du COVID-19, ce qui a représenté une très grande perte. Même en ces temps difficiles, nous n’avons pas licencié de personnel, car nos employés sourds et muets avaient des difficultés à trouver du travail ailleurs. Maintenant la boulangerie est rouverte, nous pouvons donc continuer à former des sourds et des muets à faire du pain. Nous perdons encore de l’argent, mais notre situation va s’améliorer petit à petit », a dit M. Wu.

Le pain a ici une nouvelle signification, il n’est pas seulement riche de son goût doux et délicieux, il contient aussi l’amour de M. et Mme Wu pour les malentendants. Lorsque vous entrez dans cette boulangerie « silencieuse », vous constaterez que tous les éléments ici, une tranche de pain, une tasse de café, un groupe de personnes, ont leur propre langage unique, tendre et touchant.