French police secure the area in the vicinity of where several people were injured near the former offices of the French satirical magazine Charlie Hebdo following an attack by a man wielding a knife in Paris on September 25, 2020. - A man armed with a knife seriously wounded two people on September 25, 2020, in a suspected terror attack outside the former offices of French satirical weekly Charlie Hebdo in Paris, three weeks into the trial of men accused of being accomplices in the 2015 massacre of the newspaper's staff. Charlie Hebdo had angered many Muslims around the world by publishing cartoons of the Prophet Mohammed, and in a defiant gesture ahead of the trial this month, it reprinted the caricatures on its front cover. (Photo by GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Trois semaine après l’attaque au hachoir devant les anciens locaux de “Charlie Hebdo”, à Paris, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, qui lors d’un cours avait récemment montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, a été décapité, vendredi 16 octobre, à Conflans-Sainte-Honorine, en région parisienne. L’assaillant a été abattu. Une enquête a été ouverte par le parquet antiterroriste.

Que sait-on du déroulé de l’attaque ?

L’attaque s’est produite vers 17h, heure française, près du collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) où exerçait Samuel Paty, le professeur décapité. L’assaillant, en possession d’un couteau, a été un peu plus tard abattu par la police dans la ville voisine d’Éragny (Val-d’Oise).

Juste avant, il aurait crié “Allah Akbar”. Un message posté sur Twitter par un compte désormais fermé montre une photo de la tête de la victime. Son auteur indique vouloir venger “celui qui a osé rabaisser Muhammad”. Mais à cette heure, il n’est pas certain que ce message émane de l’agresseur.

Où en est l’enquête ?

L’auteur de l’attaque serait un jeune homme d’origine tchétchène né à Moscou, en 2002, selon une carte d’identité retrouvée sur lui. l était connu pour des antécédents de droit commun, mais disposait d’un casier vierge, et n’était pas connu pour sa radicalisation. Neuf personnes, dont deux parents d’élèves – un homme et son épouse –, ont été placés en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi.

Les autres sont des membres de la famille de l’assaillant, dont ses parents, son grand-père et son petit frère, et des membres de son entourage non familial. Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour “assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle”.

Que sait-on sur la victime ?

Samuel Paty, âgé de 47 ans, était professeur d’histoire-géographie, et en charge donc de l’enseignement moral et civique. Dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression et de la presse, il aurait montré des caricatures de Mahomet, la semaine dernière, à une classe de 4e, à des enfants de 13 ans environ.

Un ou des parents s’en serait plaint auprès de l’équipe éducative. Un parent aurait aussi posté une vidéo sur les réseaux sociaux où il relate ces faits. L’auteur de l’attaque a-t-il visionné cette vidéo ? Avait-il un lien personnel avec le collège ? Cela fait partie des innombrables questions auxquelles l’enquête va chercher à répondre.

SENEGO – RFI