En mai de cette année, Heritage Foundation, un groupe de réflexion conservateur à Washington, a publié un rapport intitulé « Les bâtiments gouvernementaux africains peuvent être le vecteur de l’espionnage chinois ». D’après ce groupe de réflexion, la Chine a construit et réhabilité au moins 186 bâtiments gouvernementaux, dans lesquels elle aurait établi 14 réseaux de communication interne, avec des ordinateurs offerts à au moins 35 gouvernements africains. Selon Heritage Foundation, tout ce travail consiste pour la Chine à obtenir des renseignements politiques et économiques au profit des entreprises chinoises, tout en surveillant les pays occidentaux et influençant des responsables africains.

Récemment, à l’occasion du 20e anniversaire de la fondation du Forum sur la coopération sino-africaine, quelques médias et comptes des réseaux sociaux ont commencé de rependre les mensonges américains contenus dans ce rapport de 23 pages dans l’objectif de tromper le peuple africain et de déstabiliser les relations d’amitié et de coopération entre la Chine et l’Afrique.

Dénonçant ces mensonges américains, le journal nigérian « Authority » a, dans son éditorial du 12 octobre 2020, critiqué le rapport américain, le qualifiant d’un document élaboré sur la base d’aucune preuve convaincante. Cet éditorial explique que l’influence croissante de la Chine en Afrique est telle que les Etats-Unis n’ont plus autorité sur le continent africain. Et au journal de poursuivre : ce rapport a utilisé la mentalité de la guerre froide pour qualifier la coopération amicale entre la Chine et l’Afrique de dangereux pour les Etats-Unis, et a demandé à l’Afrique de se soustraire de la Chine, pour que les Etats-Unis conservent leurs intérêts politiques et économiques en Afrique.

Ibrahim, chercheur africain qui travaille au Département des sciences politiques et des relations internationales de l’Université d’Abuja, a publié le 16 octobre un article de synthèse intitulé « Perspectives des relations sino-africaines ». Cet article repris dans plusieurs principaux médias ghanéens, réfute les soi-disant allégations des « écoutes clandestines » que pratiquerait la Chine sur les départements gouvernementaux africains. Pour l’auteur de l’article, la propagation des arguments erronés ne fera que renforcer davantage la coopération Chine-Afrique.

Réagissant, le 22 mai, à ce rapport américain, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Zhao Lijian avait affirmé que le document était plein de mensonges et de préjugés idéologiques, entièrement basé sur des conjectures, pour attiser des absurdités. Selon lui, la provocation des dissensions dans les relations de coopération amicale entre la Chine et l’Afrique ne fera qu’apporter la honte à ceux qui seront les auteurs.