LABE- L’imam ratib de la grande Mosquée de Labé vient de briser le silence.  Elhadj Mamadou Badrou Bah se dit préoccupé par les violences postélectorales qui ont déchiré la Guinée, avec plus de 20 morts. Au micro de notre correspondant régional de Labé, le leader religieux s’est aussi exprimé sur la caricature du prophète Mahomet (PSL), défendu par le président français Emmanuel Macron. Une affaire qui continue de susciter une levée de boucliers dans le monde arabo musulman.

 «Nous implorons Dieu pour que la vérité triomphe. Ce qui fait plus peur ce sont les conflits. Et la cause de cela, c’est les accusations que se font les gens pour semer le désordre. Nous avons peur que certaines personnes mettent leur intérêt devant pour créer une division ethnique dans le pays. Nous n’avons pas trouvé un tel comportement avec nos parents et nous ne l’accepterons pas. Dieu nous a dit, nous vous avons créés avec une couleur de peau différente, en des sectes, tribus ,ethnies et de nom différents, mais pas pour qu’il y ait une division entre les hommes mais plutôt pour que vous vous reconnaissiez. Une guerre ethnique ou religieuse est très dangereuse pour un pays. Nous prions Dieu afin qu’il nous épargne une telle situation», implore Elhadj Mamadou Badrou Bah.

Interrogé sur le sujet lié à la caricature du prophète et qui indigne le monde musulman, le religieux n’est passé par le dos de la cuillère. Elhadj Badrou Bah prévient qu’il est important d’enseigner à la future génération l’histoire du prophète Mohamed paix et salut sur lui.

« Les ennemis de l’islam sont nombreux aujourd’hui. On ne pouvait pas croire que du côté de l’Europe on aurait entendu, des gens dessiner ou faire la caricature d’un symbole et l’associer à des choses qui peuvent ternir son image et l’image de la religion qu’il prône. Les gens doués et dotés d’intelligence ne peuvent pas accepter une telle chose. Mais si nos enfants, nous ne leur apprenons pas la vraie histoire du prophète et leur dire qui il était et qu’est-ce qu’il a fait, il serait dommageable »,  prévient l’inspecteur de la ligue islamique régionale de Labé. Elhadj Badrou Bah.

Les musulmans n’acceptent pas que quelqu’un affilie le mal au prophète, paix et salut sur lui, a-t-il dit. « Bien de pays arabes se sont soulevés parce qu’ils comprennent que ceci n’est pas un facteur d’union, mais plutôt quelque chose qui divise. Nulle personne ne doit être obligé de supporter de telles accusations à plus fortes raison le saint prophète » enchaîne le grand imam.

Thierno Oumar Koundara

Pour Africaguinee.com