Les opposants Ousmane Gaoual, Etienne Soropogui, Cellou Baldé et Abdoulaye Bah viennent de quitter les locaux de la direction centrale de la police judiciaire où ils étaient placés en garde à vue. Une privation de liberté qui est consécutive à une plainte à laquelle ils ont répondue pour la plupart en milieu de semaine dernière. L’information est confirmée à Guinéenews par Me. Alsény Aïssata, membre du collectif d’avocats mis en place pour la défense de ces opposants.

D’après l’avocat, ces quatre opposants viennent d’arriver au Tribunal de Première Instance de Dixinn. « Ce matin, on avait quelques retouches à faire au niveau du dossier d’Ousmane Gaoual. On a fini ça… Comme ils ne les ont pas libérés à partir de la police, il faut qu’on les défère devant le juge.  Car, c’est devant le juge que nous allons nous battre en lui soumettant notre demande pour leur mise en liberté », a précisé Me Alsény Aïssata et d’ajouter : « après quatre jours de détention à la police, on ne peut pas continuer de les garder. La loi est claire. Au-delà de 72 heures on ne peut pas… A moins qu’on ait une décision de prorogation du procureur. »

Faut-il rappeler que les opposants politiques étaient en garde à vue à la DPJ où ils sont arrivés entre jeudi et le vendredi derniers. Alors qu’ils étaient venus répondre à une convocation pour des faits de « …trouble à l’ordre public, détentions et fabrication d’armes. »

Des accusations que la défense rejette en parlant plutôt d’«un montage et de l’acharnement politique ».

Déjà, Ibrahima Chérif Bah, vice –président de l’UFDG, arrêté à son domicile le mercredi dernier, a été mis sous mandat de dépôt le vendredi à partir du tribunal de Dixinn. Après trois jours de garde à vue passés dans les locaux de la police judiciaire.