Depuis la fin de la présidentielle du 18 octobre dernier, le RPG Arc-en-ciel (parti au pouvoir) n’est plus un long fleuve tranquille. Des caciques du parti se livrent depuis plusieurs jours une guerre sans merci par médias interposés. Tout a commencé avec le mémorandum signé du Bureau politique national (BPN) qui a été transmis au président de la République Alpha Condé dans lequel les tares du parti et le comportement d’un autre âge de certains proches du chef de l’Etat ont été dénoncés. La formation au compte-gouttes du nouveau gouvernement du sextennat avec la reconduction de dame Zénab Nabaya Dramé, ministre de l’Enseignement technique, accusée de détournement de plus de 200 milliards de francs guinéens, a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Une agitation que le BPN conduit par Dr Mohamed Diané, puissant ministre de la défense nationale n’a pas digéré. En réplique, une déclaration au vitriol est publiée dans la presse annonçant une traque des cadres qui manipulent le parti pour leurs propres intérêts.
« Des cadres connus de tous, contrariés dans leurs ambitions ou leurs projets d’accéder à des hautes fonctions, nourrissant une certaine déception, essaient aujourd’hui d’alimenter des polémiques ou de nuire à l’image du parti par certaines déclarations. Au lieu d’œuvrer pour la cohésion sociale et l’unité politique derrière le professeur Alpha Condé. Le parti saura tirer toutes les conséquences de leurs comportements et de tous leurs agissements hostiles et déraisonnables envers notre organisation politique », a menacé le BPN dans une déclaration largement relayée dans les médias.
Comme il fallait s’y attendre, la traque des cadres supposés entretenir la fronde serait en cours. Selon certaines indiscrétions, le secrétaire général du gouvernement Lansana Komara dont le département ne fait pas partie de la nouvelle structure gouvernementale, le “jeune” Mbany Sangaré de l’OGC, Sékou Souapé Kourouma et un certain Alhassane Diakité seraient les principaux concernés par ce que beaucoup appellent ‘’ la purge du sextennat’’. Il se raconte également qu’ils seraient déjà tous sous sanctions. Toutes nos tentatives pour avoir leur version des faits sont pour le moment restées vaines.