Affrontements chez Ousmane Sonko, des arrestations, des blessés.

Militants, amis, sympathisants, ils ont répondu massivement à l’appel du président de parti Pastef / Les Patriotes.

Un bouclier humain était ce lundi devant la résidence du leader du Pastef, Ousmane Sonko, visé par une plainte pour viol et qui crie au “complot” ourdi en plus haut lieu, selon lui. Egalement des heurts ont mis aux prises policiers et sympathisants de Sonko.

Le milieu politique est agité depuis début février par une plainte pour viols et menaces de mort contre M. Sonko, troisième de la présidentielle qui a vu la réélection de Macky Sall en 2019.

La plainte, rapportée par la presse, a été déposée par une employée d’un salon de beauté de la capitale sénégalaise dans lequel M. Sonko allait se faire masser.

M. Sonko, député et président du parti Pastef, a refusé de se rendre à une convocation prévue lundi devant les gendarmes en charge de l’enquête, a expliqué à l’AFP un responsable de son parti, Ousseynou Ly.

Le député de 46 ans a nié les accusations sur son compte Twitter et crié au « complot » et à la « tentative de liquidation politique » de la part du président Macky Sall, destinée selon lui à ruiner ses projets présidentiels en 2024.

M. Sall maintient le flou sur l’éventualité d’une candidature à un troisième mandat, malgré la limite de deux instaurée après une révision constitutionnelle approuvée en 2016.

Des dizaines de partisans d’Ousmane Sonko se sont réunis lundi devant chez lui dans le centre de Dakar. Des policiers ont été dépêchés sur les lieux pour, ont dit leurs officiers sur place, lever les entraves à la circulation et non pas arrêter M. Sonko, dont on ignore s’il se trouvait là.

Les supporteurs de M. Sonko ont lancé des pierres sur les policiers, qui les ont dispersés à coups de gaz lacrymogène.

Dans sa plainte, la salariée du salon, âgée d’une vingtaine d’années selon la presse, affirme avoir été contrainte par la force et la menace à des rapports sexuels avec M. Sonko.

Ousmane Sonko a affirmé dimanche avoir été client du salon pour soulager des maux de dos vieux de plusieurs années. Il a dit s’être assuré auparavant que le salon disposait des agréments nécessaires et que la pratique était conforme à l’islam. Il s’est aussi assuré que deux personnes étaient toujours présentes aux massages, a-t-il ajouté.

En forme de défi politique lancé aux autorités, il a indiqué qu’il répondrait à la convocation des enquêteurs aussitôt que serait levée son immunité parlementaire.

Aucune réaction n’a été obtenue dans un premier temps du gouvernement sénégalais.

Une situation due à ce qu’ils qualifient d’acharnement à l’endroit de leur leader, l’opposant Ousmane Sonko.

La situation continue d’être invivable à la Cité Keur Gorgui, quartier où habite le député Ousmane Sonko accusé de viol par Adji Sarr.
Les militants de Pastef Les Patriotes font face aux forces de l’ordre depuis 11 heures. Des forces de l’ordre qui sont venues disperser la foule qui effectuait un rassemblement interdit par l’autorité en ces temps de pandémie.
Déterminés à se battre jusqu’au bout, les militants ont été dispersés à coups de lacrymogènes. Les forces de l’ordre plus que jamais mobilisées avec un renfort de taille constitué du camion dénommé Dragon et les camionnettes blindées qui versent de l’eau froide aux manifestants.
Plusieurs jeunes ont été arrêtés et des blessés graves notés. Plusieurs policiers ont été évacués car blessés à la tête à cause des pierres.
Des habitants du quartier qui avaient leurs véhicules stationnés sur les lieux ont été tout simplement caillassés ou brûlés. Des dégâts matériels importants enregistrés par le voisinage de Ousmane Sonko.