La Fédération de Russie par la voix de ses diplomates en poste à Bangui a réaffirmé son engagement militaire aux côtés des forces armées centrafricaines.
En effet, dans la journée du 15 février 2021, nous rapporte une source de la présidence centrafricaine, le chef de l’état centrafricain, Faustin Archange Touadera, s’est entretenu durant près de deux heures d’horloge avec Vladimir Tittorenko, ambassadeur plénipotentiaire de la Fédération de Russie près la République Centrafricaine.
Au menu de leurs échanges, l’engagement de la Fédération de Russie dans la résolution de la crise militaro-politique que traverse la République Centrafricaine depuis le debut du mois décembre 2020.
A cet effet,le diplomate russe a réaffirmé durant ses échanges avec le chef de l’Etat centrafricain, selon nos sources, la position de son pays contre un dialogue avec les groupes rebelles de la CPC, menés par l’Ancien Président François Bozizé. Selon le représentant de Moscou, il n’est pas question de dialoguer avec François Bozizé et encore moins avec Ali Darassa, Al Khatim et le mouvement 3R qui ne sont pas des citoyens sincères” de la République Centrafricaine.
Par contre, la Fédération de la Russie soutient selon Vladimir Tittorenko, la concertation avec l’opposition démocratique et les forces vives de la nation. Mais, cette concertation, précise le diplomate russe, ne peut que se tenir à la fin de la libération complète du pays sous l’occupation des groupes armés.
Car, les membres des groupes rebelles qui ont commis beaucoup de crimes contre l’humanité doivent être arrêtés et remis à la justice. Dans un message clair, le diplomate Russe a indiqué ce qui suit :
« Je saisis l’occasion pour demander aux éléments de l’UPC, du MPC, de 3R et de la CPC en général, d’arrêter leurs leaders et de les remettre à la justice. C’est le meilleur choix qui s’offre à eux, sinon la guerre va jusqu’à la victoire finale des forces loyalistes », a martelé Vladimir TIttorenko.
Le diplomate russe a réaffirmé au Président Touadéra la volonté de la Fédération de Russie de travailler d’arrache-pied auprès du Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour la levée totale de l’embargo qui pèse sur les armes à destination des FACA afin de leur permettre de se doter de l’armement nécessaire et mettre hors d’état de nuire les terroristes de la CPC.
Monsieur Vladimir TIttorenko, par la voix de son pays, condamne les pays voisins de la RCA qui soutiennent les terroristes de la CPC dans leur projet de déstabilisation de la République Centrafricaine. La Russie, poursuit-il, va prendre toutes les mesures nécessaires pour faire face à cette situation.
Il a également fait savoir que c’est inadmissible de voir certaines organisations sous-régionales (Ceeac) soutenir la tenue d’un dialogue avec François Bozizé, considéré comme un criminel international. La position de la Fédération de Russie au sein du G5 est de s’opposer à l’organisation de ce dialogue avec les groupes armés et terroristes de la CPC.
Au regard de tout ce qui précède, force est de faire remarquer que Moscou dicte désormais la marche à suivre dans la région avec les alliés Rwandais de la RCA. A cet effet, il n’en demeure pas moins que la RCA se trouve au centre d’un enjeu géopolitique et géostratégique qui dépasse son seul cadre. Entre la raison du plus fort et le dialogue, la RCA se trouve à la croisée des chemins.