Si dans certains quartiers de Conakry les déguerpissements se font sans compromis, dans d’autres c’est tout à fait le contraire. A Enta dans la commune de Matoto par exemple, certains citoyens dénoncent une corruption à ciel ouvert.
Les agents une fois arrivés sur le terrain dans le cadre du déguerpissement, essayent tout d’abord de recourir à la corruption, en essayant d’entrer en contact avec les citoyens concernés pour essayer de négocier avec eux, afin qu’ils leur donnent de l’argent pour qu’ils soient épargnés de la destruction des bulldozers, nous a confié un citoyen de ce quartier.
«Cette pratique avait même occasionné la révolte des jeunes du quartier qui avaient commencé à crier à la corruption et à la discrimination avant de jeter des cailloux et les forces de l’ordre n’ont pas tardé à répliquer avec l’utilisation de gaz lacrymogène»,
Mais cette pratique a très mal sonné chez les jeunes du quartiers qui ont aussitôt manifesté leur colère contre les gens de l’habitat.
«Cette pratique avait même occasionné la révolte des jeunes du quartier qui avaient commencé à crier à la corruption et à la discrimination avant de jeter des cailloux et les forces de l’ordre n’ont pas tardé à répliquer avec l’utilisation de gaz lacrymogène», renchérit ce citoyen.
Cette corruption selon les citoyens, ce sont les plus nantis qui s’en sont livrés.
«Ils ont fait tomber les maisons qui sont dans les normes et laisser celles qui ne sont pas dans les normes tout simplement parce que les propriétaires ont payé de l’argent. Je jure », a révélé notre interlocuteur.
Contactés par notre rédaction pour donner leur version des faites sur cette accusation, les conducteurs de bulldozers rejettent en bloc, les faits.
«Nous on a jamais reçu de l’argent. Si y’a eu négociation, peut-être c’est l’habitat. Nous, on a dit de ne pas marcher avec l’habitat. Si on met croix, nous on démolie et on passe, y’a pas de relations avec les autres», a rétorqué un conducteur, en se défendant.