Nouvelles manifestations à N’Djamena au Tchad, ce mardi. Dès 5 heures, de grands bruits ont réveillé les quartiers d’Atrone, Gassi, Ambatta, Walia, Amtoukoui. Deux morts sont confirmés au Tchad.
Balles réelles
Un quart d’heure plus tard, des gaz lacrymogènes polluent l’air qui devient irrespirable pour la population. À l’heure actuelle, il est difficile de respirer même dans les chambres. Selon des témoins sur place, des policiers ont commencé à tirer à balles réelles sur les manifestants.
Attaques tout azimut
Des manifestants se sont réunis très tôt ce mardi matin à Ndjamena – notamment dans les 7e et 9e arrondissements malgré l’interdiction de manifester des autorités, rapporte la correspondante de Rfi à Ndjamena, Aurélie Bazzara-Kibangula. Des manifestations ont eu lieu aussi dans d’autres villes du pays et à Moundou où un manifestant, un jeune homme de 21 ans, a été tué. Une femme a également été tuée à Ndjamena, a affirmé à l’AFP le procureur de la République. Elle se trouvait dans un bus qui a été attaqué par des manifestants selon le procureur.
Pneus brûlés
Dans la capitale, les manifestants brandissent des pancartes sur lesquelles on peut lire « Non à une monarchie au Tchad ». Des pneus ont également été brûlés, dégageant une épaisse fumée noire. D’autres crient : « Il faut remettre le pouvoir aux civils » ou encore « Non aux soutiens de la France ! » Il y a un fort sentiment anti-français chez les manifestants qui menacent les stations Total qui sont les intérêts français les plus visibles.
Route nationale bloquée
Les manifestants ont même réussi à bloquer la route nationale qui va jusqu’au sud du pays. Ce qui a obligé les forces de l’ordre à bloquer la circulation sur certains rond-points.
Les forces de l’ordre, policiers et militaires sont très mobilisés et tentent de les disperser. Des gaz lacrymogènes ont été tirés pour disperser ces groupes de manifestants.