Le “new deal” de Macron pour la relance des économies africaines À quand la fin de la prédation ? Où sont les fils du Continent ? Ce mardi 18 Mai 2021 à Paris, plus de 800 millions d’africains se sont faits représentés par leurs Chefs d’Etat pour un Sommet sur la relance des économies du Continent.
Il s’agit des pays suivants :
Angola – 33. 824.000 d’habitants
Burkina Faso – 21. 451.000 d’habitants
République démocratique
du Congo – 107.000.000 d’habitants
Côte d’Ivoire – 25.000.000 d’habitants
Égypte – 106.000.000 d’habitants
Éthiopie – 112.000.000 d’habitants
Ghana – 30.400.000 d’habitants
Mali – 20.700.000 d’habitants
Mauritanie – 4.500.000 d’habitants
Mozambique – 32.000.000 d’habitants
Nigeria – 219.000.000 d’habitants
Rwanda – 13.200.000 d’habitants
Sénégal – 17.000.000 d’habitants
Soudan, – 44.600.000 d’habitants
Togo – 8.409.000 d’habitants
Tunisie – 11.900.000 d’habitants
Il a été annoncé à ce Sommet que le FMI va soutenir le Continent à hauteur de 33 milliards de dollars soit près de 17.000 milliards CFA. Selon les organisateurs, ce fonds va permettre d’aider l’Afrique à se relever économiquement suite à la crise sanitaire du Covid-19 qui a ébranlé le monde entier.
Franchement, les 33 milliards de dollars annoncés par le FMI pour aider l’Afrique à se relever de la crise du Covid-19 peuvent à mon sens être levés par les propres fils du Continent ! Tout d’abord, nous rendons grâce à Dieu de nous avoir épargné le scénario du bilan catastrophique du Covid-19 prédit sur l’Afrique. Nous prions pour le repos de ceux qui ont succombé.
Malgré toutes les prédictions, nous avons su grâce à notre capacité innée d’adaptation et de résilience en toutes circonstances, contenir la propagation du virus. Avec la foi et l’abnégation, nous avons surmonté les gros torrents. Avec nos ressources limitées, nous avons su naviguer sur cet océan de calamités dont les vagues géantes ont frappé tous les secteurs et activités de notre quotidien en nous privant de sociabilité sur une longue période de confinement ahurissant.
Encore une fois Dieu Merci !
Malgré tout, nous sommes toujours debout et le combat continue. Cette longue guerre acharnée contre le Covid-19 en dit long sur la capacité de résilience du peuple africain. Ce qui prouve que humainement et potentiellement parlant, l’Afrique n’est pas pauvre ! Elle est plutôt dispersée et divisée! Ce qui affaiblit ses capacités face aux gros défis à relever.
De la même manière, l’Europe a su réunir toutes ses ressources pour relancer ses activités économiques post-Covid, de cette même manière, tous les africains se doivent d’être debout comme une seule famille, dans un seul élan inclusif pour le développement commun du continent. Comme dit l’adage « seul, on va vite mais ensemble, on va loin».
Un clin d’œil à l’Union Africaine
A mon humble avis, cette somme qui va être allouée par le FMI est une petite goutte d’eau dans cet océan de potentialités et de ressources humaines dont regorge le Continent. Pourquoi emprunter à nouveau pour rajouter un collier de dettes aux cous des populations?
Ne serait-il pas mieux pour une fois de miser sur nous-mêmes ? De faire don de soi pour le bien commun? Imaginez tout ce que l’Afrique pourrait lever comme ressources si tous ses fils décidiez de retrousser leurs manches pour un “new inclusion” plutôt que “new deal” qui n’est rien d’autre qu’une main mise sur nos ressources.
C’est pas impossible! On peut le faire !
Pour cela, il faut d’abord que nous ayons une pensée globale pour le développement économique et social du Continent. Il nous faut cultiver cet esprit nationaliste, patriotique et panafricain, être prêt comme un soldat appelé au front.
Si aujourd’hui, sur les 800 millions d’africains dont les Chefs d’Etat ont participé à ce Sommet, seulement 500 millions des acteurs de la société civile et privée ayant une solvabilité financière non discutable, décidaient COLLECTIVEMENT à lever un fonds participatif pour le développement du Continent à hauteur de par exemple 50.000 FCFA par personne, je vous assure que nous n’aurions pas besoin d’avoir recours à l’Europe pour nous endetter encore et encore !
A vos calculatrices !
1 dollar = 500 francs CFA
100 dollars = 50.000 CFA
Si 500 millions d’africains donnaient chacun 100 dollars par mois sur une année, nous collecterons plus de 33 milliards de dollars annoncés par le FMI.
Arrêtons cette prédation !
Epargnons à la génération future d’être embarquée dans ce goulot de dettes sans fin. Elle a déjà suffisamment de créanciers sur le dos ! Chers africains, la pandémie de Covid-19 nous a montré les limites de notre dépendance aux grandes puissances.
Charité bien ordonnée commence par soi-même. L’Europe tendra toujours la main à l’Afrique qu’en fonction de son propre agenda politique et son propre plan économique. Il faut que nous comprenions que le « new deal » dont on parle doit d’abord être porté par nous-mêmes pour établir un partenariat gagnant-gagnant avec nos pairs.
Considérons cette pandémie non pas comme un frein mais plutôt comme une immense opportunité pour le Continent de revoir ses propres priorités, ses propres enjeux afin de revaloriser ses propres ressources pour redynamiser son potentiel humain. Il est temps de rebattre les cartes du partenariat et l’aide internationale au développement!
L’Afrique a d’abord besoin de ses ressources internes pour se développer. Sans l’apport de ses propres fils, l’avenir restera toujours incertain. Qui peut résoudre l’urgence économique du Continent si ce n’est pas ses propres fils – son secteur privé – sa jeunesse – son expertise locale ?
400 ans de pillage humains et de ressources – 60 ans d’indépendance et toujours sous assistance respiratoire. Il est temps de nous servir de nos propres capacités pulmonaires pour humer les vents du nouvel horizon post-Covid-19. Nous pouvons le faire ! Nos possibilités sont infinies !
Il faut juste y croire avec un esprit inclusif et panafricain et surtout en faisant confiance en notre véritable trésor – nos ressources humaines !!! Une manne d’expertises et de talents incommensurables. Nous avons tous les outils pour développer ce Continent.
Encore une fois – L’Afrique n’est pas pauvre – elle est juste happée par des intérêts prédateurs et spéculateurs. Comme disait le patriarche Amadou Mahtar Mbow « notre destin n’est inscrit dans aucune fatalité » !
Et Goethe qui disait : un intellectuel est quelqu’un capable d’émettre une parole qui dépasse son individualité pour énoncer l’universel. Œuvrons pour le Continent en lui consacrant toutes nos capacités intellectuelles et physiques. J’adresse donc cette note à tous les intellectuels motivés par le développement inclusif du Continent.