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Covid-19 en Afrique: une 3ème vague qui inquiète

L’Afrique connaît, depuis le 3 mai dernier, sa 3ème vague de la pandémie de Covid-19. Celle-ci, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), se propage plus rapidement que la 2ème vague enregistrée en début d’année. Pire, 14 pays africains ont enregistré le variant Delta qui a fait des ravages en Inde.

L’OMS indique que depuis le 3 mai dernier, les Covid-19 ont beaucoup augmenté. Le 20 juin, affirme-t-elle, l’Afrique avait recensé environ 474 000 nouveaux cas, soit une hausse de 21 % par rapport aux 48 premiers jours de la deuxième vague.

Lors d’une conférence de presse virtuelle organisée ce 14 juin par APO Group, Dr Matshidiso Moeti, Directrice du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique prévient du danger que court le continent africain : « La troisième vague s’accélère, se propage plus rapidement et fait plus de ravages. Avec la montée rapide du nombre de cas et la multiplication des notifications de formes sévères de la maladie, la dernière flambée semble être la pire en Afrique jusqu’à ce jour. »

L’inquiétude de l’OMS est que cette 3ème vague arrive au moment où les pénuries de vaccins sont constatées sur le continent. Selon cette organisation, 18 pays africains ont déjà utilisé plus de 80 % de leurs réserves de vaccins livrés par le canal du COVAX, tandis que huit ont épuisé leurs stocks. Un total de 29 pays ont administré plus de 50 % de leurs réserves de vaccin.

« Les pénuries de vaccins prolongent déjà en Afrique les effets ravageurs imputables à la COVID-19. Ne rendons pas la situation plus inique qu’elle ne l’est déjà. Les populations africaines ne doivent pas subir davantage de restrictions parce qu’elles ne sont pas en mesure d’accéder à des vaccins qui ne sont disponibles qu’ailleurs. J’appelle instamment tous les organismes de réglementation, régionaux comme nationaux, à reconnaître tous les vaccins évalués et approuvés pour une utilisation d’urgence par l’OMS », a indiqué la Dre Moeti.

Dans certains pays, notamment en Afrique, les citoyens sont réticents à se faire vacciner, surtout quand il s’agit d’Astrazeneca. Mais la Dre Moeti insiste sur le fait que cela ne doit pas provoquer un ralentissement de la vaccination : « Nous avons une réelle préoccupation face à la réticence face aux vaccins, à l’hésitation parce que nous croyons que dans quelques mois la fourniture des vaccins en Afrique va augmenter considérablement. Donc on ne voudrait pas qu’il y ait un ralentissement dans la vaccination des personnes parce que certaines personnes hésitent à se faire vacciner. »

La Directrice du Bureau de l’OMS pour l’Afrique, il n’y a que très peu d’effets secondaires négatifs sur les vaccins homologués par son institution : « Lorsque l’on examine les données, les rapports sur les effets négatifs sur ces vaccins, il y a très peu de rapports d’effets secondaires négatifs où il y a eu quelques effets légers, fièvres, quelques douleurs musculaires dans certains pays africains. Ce qui n’est pas surprenant. »

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