Dans une longue interview accordée à un groupe de médias, le président de la transition en Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya, a évoqué les raisons qui ont poussé l’armée à prendre le pouvoir, début septembre 2021.
Selon lui, le pays était marqué par la division ethnique, la corruption à grande échelle, la politisation à outrance de l’administration et l’influence de l’exécutif dans les décisions de la justice. Désormais, les Guinéens doivent mettre fin à tout cela, souligne-t-il.
Poursuivant, le nouvel homme fort de la Guinée a aussi expliqué le rôle de la communauté internationale (Cedeao, UA) pour l’accompagnement et la réussite de la transition, la nécessité d’une réconciliation nationale, l’importance du futur CNT qui regroupera toutes les composantes de la nation, le contenu de la Charte de la transition, la promotion de la justice et la lutte contre la corruption.
Dans cette longue interview, le président de la transition a invité la Cedeao et la communauté internationale a regardé les progrès accomplis par la junte guinéenne depuis la prise du pouvoir.
“Nous restons disposés à travailler avec toute la communauté internationale. Nous tendons la main à la communauté internationale et à la CEDEAO. Il n’y a pas de crise en Guinée”, a martelé le colonel Doumbouya, l’air serein.
Il a ensuite invité les Guinéens à privilégier le dialogue, à s’aimer et à éviter tout « combat personnel [qui] n’a plus sa place en Guinée”.
Le Colonel Doumbouya a prévenu ceci : « tout ce qui va à l’encontre du rassemblement, je ne l’accepterai pas. On ne doit pas se cacher derrière les partis politiques pour faire passer son message ».
Enfin, explique-t-il, « nous ne sommes pas venus pour construire la Guinée mais pour faire sa fondation ».
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