Accueil à la une Guinée : flambée de prix des denrées alimentaires

Guinée : flambée de prix des denrées alimentaires

C’est une situation incompréhensible pour de nombreux citoyens du pays. Malgré la baisse du taux de change, le prix des denrées de première nécessité y compris les condiments, connait une augmentation exorbitante sur le marché. Pourtant, à en croire beaucoup de spécialistes, cette baisse devait avoir une répercussion sur le prix des produits dans le pays.

Dans certains marchés où la rédaction de mosaiqueguinee.com a déployé l’un de ses reporters ce mardi 04 janvier 2022, le constat est alarmant. Vendeurs et vendeuses, chacun de son côté se plaint de la rareté des clients et les pertes qu’ils enregistrent.

C’est le cas de M’mawa Traoré, vendeuse au marché de Cosa

« Moi, sincèrement je ne comprends pas ce que nous traversons. Nous sortons beaucoup d’argent pour prendre les marchandises, mais à la fin rien. Aujourd’hui, les clients ne viennent pas comme avant. Ils disent qu’il n’y a pas d’argent, que les choses coûtent chères », a-t-elle fait savoir.

Venue faire des achats au marché « Mayalon » de la Tannerie dans la commune de Matoto, Fatoumata Binta Barry, mère de 6 enfants exprime son cri de cœur

« Venir au marché avec une somme de 50.000 GNF pour un repas de 8 personnes, alors que tout est coûteux actuellement, C’est vraiment très difficile ! Mon mari se débrouille et moi, je ne fais rien pour pouvoir l’épauler. Parfois, il me donne 30.000 GNF ou 20.000 GNF et lui, il ne peut pas comprendre ce qui se passe au marché. Si les nouvelles autorités veulent nous aider, elles doivent commencer à baisser le prix des aliments, parce que l’homme c’est d’abord la nourriture, a-t-elle affirmé

Assise auprès de son étalagé, une autre commerçante déplore le manque de petites coupures qui, selon elle est l’une des premières causes de la cherté de la vie.

« Tant que nous sommes en manque des petites coupures rien ne marchera dans ce pays. Avant, on pouvait passer toute la journée avec 25 GNF, faire des achats avec 100GNF, mais actuellement si tu n’as pas 100.000 GNF, tu ne feras pas de bonnes sauces. Quand tu pars pour chercher les marchandises, je suis obligée de prendre une partie, parce qu’il n’y a pas d’argent. Au marché les clientes achètent difficilement. Les autorités doivent nous assister », interpelle M’mawa Bamba, vendeuse au marché Matoto

A ajouter que la plupart des commerçants et commerçantes interrogés sont tous confrontés aux mêmes difficultés.

Mama Adama Sylla

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