Le Colonel Assimi Goïta a présidé la cérémonie de présentation au drapeau des recrues de la 2e cohorte 2021 du Service national des jeunes (SNJ). L’occasion fut mise à profit pour annoncer le renfort des réserves de l’armée via les futurs fonctionnaires.

La dite cérémonie, qui a eu lieu à la Place d’armes du Génie militaire de Bamako verra défiler 700 recrues dont les formations avaient démarré le 5 octobre 2021 au Centre d’Instruction de Bafô, dans la région de Ségou. Durant six mois, ces jeunes ont bénéficié des formations tactiques, photographiques, d’armement. Ils ont appris aussi à aimer et à servir loyalement leur pays à travers une formation civique et physique.

Pour le leader malien, il faut inculquer l’esprit de patriotisme, l’esprit de civisme, le sens des valeurs et surtout la défense de la patrie à ces jeunes.

Occasion pour le Président Goïta, de faire l’annonce décisive en ces termes: «Désormais tous ceux qui sont retenus dans la fonction publique passeront par ce processus avant de rejoindre leurs lieux de déploiement dans le cadre de l’administration».

Et de dévoiler que le gouvernement travaille à la création de la Réserve opérationnelle concernant la défense du territoire. Cette réserve sera rattachée au ministère de la Défense pour des besoins de déploiement sur le théâtre des opérations en cas de nécessité.

La donne vient de changer désormais par rapport à l’aspect volontaire du SNJ au nom de la rectification de la transition.

Une décision de haute portée

Le Colonel Assimi Goïta remet au goût du jour ce qui avait manqué à la relance pleine du SNJ : l’obligation du service militaire. Service national des jeunes (SNJ) a été instauré en août 1983 et avait initialement pour but de parfaire l’éducation et la formation civique et professionnelle des appelés. Il s’agissait à la base d’une formation militaire, à proprement parler de 9 mois (3 en théorie et 6 en pratique), qui permettra d’apprendre aux jeunes d’alors, le maniement des armes, les techniques de combat, les tactiques de la guerre.

Le service qui était sous la tutelle du ministère de la Défense à ses débuts fut abandonné avec les évènements de 1991. Allusion faite au renversement du régime du général Moussa Traoré. Cet abandon ne se justifiait pas par la non-atteinte des objectifs, mais pour des raisons politiques. Dans un contexte où le Mali est dans une guerre anti-terroriste depuis plus d’une décennie, le contexte est indiqué pour que le peuple s’assume en ayant les rudiments appropriés pour défendre la patrie.

Remobilisation des jeunes

Depuis 1991, le Service national des jeunes sera ressuscité par la loi du 7 juillet 2016 afin de parfaire l’éducation, la formation physique, civique et professionnelle des jeunes en vue de leur participation effective au développement de la nation et de rester mobilisés pour les besoins de la défense nationale. Processus validé par le conseil des ministres du 19 septembre 2016 autour des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement de la Direction du service national des jeunes.

A noter que les jeunes bénéficient néanmoins, pendant leur séjour d’un pécule et d’une Prime globale d’alimentation (PGA) conformément aux dispositions régissant les recrues de l’Armée. Sauf que les recrues de la fonction publique de l’Etat et des collectivités territoriales, bénéficieront de la totalité de leur salaire pendant le prêt de service, tout en conservant également l’intégralité de leurs droits à l’avancement.

Au total, cette 2e cohorte compte 700 recrues dont les formations avaient démarré le 5 octobre 2021 au Centre d’instruction de Bafô, dans la région de Ségou. Durant six mois, ces jeunes ont bénéficié des formations tactiques, photographiques, d’armement. Ils ont appris aussi à aimer et à servir loyalement leur pays à travers une formation civique et physique.

«Cette formation s’inscrit dans la droite ligne de la refondation de notre système de gouvernance, particulièrement celle relative à la Défense et à la Sécurité», a confié le Chef de l’Etat au cours d’une interview accordée à la presse. «Nous entendons inculquer l’esprit de patriotisme, l’esprit de civisme, le sens de nos valeurs et surtout la défense de la patrie à ces jeunes… Ces désormais ex-recrues du SNJ pourraient servir de croix de transmission entre la population et l’État dans le cadre de la collaboration entre les Forces de Défense et de Sécurité», a souligné le Colonel Goïta.

«Désormais tous ceux qui sont retenus dans la fonction publique passeront par ce processus avant de rejoindre leurs lieux de déploiement dans le cadre de l’administration», a-t-il précisé. Le président de la Transition a également rappelé que le gouvernement est en train «de travailler sur la création de la réserve opérationnelle concernant la défense opérationnelle du territoire. Cette réserve sera rattachée au ministère de la Défense pour des besoins de déploiement sur le théâtre des opérations en cas de nécessité». Le Chef de l’État a naturellement invité les jeunes recrues au patriotisme.

HC