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Transfert électronique : Orange Finances Mobiles Guinée opte pour le bras de fer avec l’Etat guinéen

La filiale de l’opérateur de téléphonie Orange, spécialisée dans le paiement et transfert d’argent, a superbement ignoré une injonction de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT) de Guinée en annonçant, à la surprise générale, la suspension des dépôts à distance.

Pour justifier sa décision, Orange Finances Mobiles Guinée brandit sa volonté de mettre en application la loi sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Désormais “les opérations à distance sont suspendues”, selon un communiqué de la société.

Les clients sont invités à alimenter leur compte “gratuitement” pour les opérations de transfert, de retrait et de paiements marchands. En d’autres termes, ceux-ci ne peuvent plus effectuer des dépôts sur des comptes orange money tierces se trouvant hors de leur zone. La nouvelle tarification permettait à la compagnie de prélever au moins 1000 francs guinéens pour de telles transactions.

Cette annonce sonne comme une réaction à la décision de l’Autorité de Régulation qui, dans un courrier le 9 juin, mettait en demeure l’opérateur d’annuler sa nouvelle tarification sur les transactions financières introduite début juin. L’annulation devait être effective à compter du 10 juin.

En réction à l’ordre de l’ARPT, Orange Finances Mobiles Guinée a préféré suspendre les dépôts à distance pour apparemment accroître la pression sur les épaules des autorités guinéennes et contourner l’ordre d’annulation. Le tout dans un communiqué laconique qui ne fait nullement allusion au régulateur du secteur de la postes et des télécommunications, encore moins à sa lettre du 9 juin.

Cette hypothèse est plausible d’autant plus que la société n’a jamais évoqué la loi sur le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. En tout cas pas avant la controverse provoquée par sa nouvelle tarification et la mise en garde de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications qui s’en est suivie.

Nous y reviendrons.

Emergence Magazine 

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