Selon une information du Financial Times, relayée par la RTBF, la Chine revendrait ses surplus de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Europe, et ce avec d’importantes marges bénéficiaires. Or, une bonne partie de ce GNL viendrait… de Russie.

Depuis le début de la guerre en Ukraine et, par conséquent, de la crise diplomatique avec Moscou, l’Union européenne cherche à remplir ses réserves de gaz pour l’hiver. Cette mission est en bonne voie puisque plus de 80 % des stocks seraient déjà garantis. La part de la Russie dans ces importations de gaz est d’ailleurs passée de 40 à 9 % en six mois, selon la Commission.

Deux à trois fois plus cher

La Chine, qui dispose de trop de gaz en ce moment en raison de l’arrêt de nombreuses entreprises et des confinements à répétition, et qui peut bénéficier de tarifs intéressants auprès du fournisseur russe grâce à la chute de la demande, revend ses surplus à l’Europe, via les marchés, deux à trois fois plus cher que son prix d’achat.

La Chine exploite le filon

Le quotidien chinois Global Times confirme cette demande de gaz en constante hausse de la part des Européens et l’existence de ce mécanisme de revente tout en cultivant le flou sur l’origine de ce gaz. Le site spécialisé oil.com n’hésite pas, en revanche, à accuser la Chine de revendre “tranquillement” du gaz russe à l’Europe et d’exploiter lucrativement la situation en tant qu’intermédiaire privilégié.

Pour combien de temps?

Une situation qui ne devrait par contre durer “que” le temps nécessaire à la reprise normale de l’activité économique chinoise et, du côté européen, le temps de trouver des alternatives plus durables.