A Milan, en Italie, le leader de l’UFDG [Union des forces démocratiques de Guinée] qui continue de tourner à l’étranger a fait un discours au vitriol contre « le système ». Devant ses nombreux partisans, Cellou Dalein Diallo accuse « le système » d’être la cause du retard de la Guinée et invite à le démanteler pour que la Guinée vive enfin le changement. Extrait…
« (…) Actuellement, les gens nous regardent, certains avec appréciation, admiration. D’autres, avec jalousie. Personne, vous êtes tous venus ici, on ne vous a pas envoyé de transport, on n’a pas envoyé des bus, vous ne prenez rien. C’est vous qui cotisez, c’est vous qui faites vivre le parti. Vous pensez qu’il y a deux partis en Guinée qui vivent de cotisations et de la solidarité? Vous pensez qu’en Afrique, il y a d’autres partis qui peuvent sortir au niveau de la capitale 1 million 500 mille militants pour faire une marche pacifique autorisée ? Donc, c’est votre confiance dans le parti qui fait la force du parti. Les gens se demandent: « mais comment l’UFDG est faite? » Mais c’est simple, vous avez confiance, vous aimez votre pays, vous êtes des patriotes . Vous savez que la solution passe par l’UFDG au pouvoir. Mais c’est parce que, vous savez que nous ne racontons pas les histoires, ce que nous disons, c’est ce que nous allons faire. C’est cette confiance, elle n’a pas de prix, je l’ai dit. Vous êtes venus ici, vous avez tout abandonné, certains sont venus avec leur bébé, de leur propre chef. A l’intérieur, c’est comme ça. Je me souviens encore de la réception à N’Zérékoré pendant la compagne. En Haute Guinée, en route pour Kankan, dès qu’ils ont vu comment les gens étaient mobilisés pour nous recevoir, ils nous ont bloqués à Tokounou. Ce n’est pas moi, c’est la confiance. Maintenant on fait tout pour dire que la confiance là c’est une région. Mais c’est faux. Les gens ont confiance et nous ferons tout pour vivre de cette confiance. Une fois au pouvoir, notre éducation et notre foi nous interdisent de trahir la confiance. Au point que certains qui s’étaient opposés vont dire: ah on eu tort.
Je dis, si c’est moi qui étais investi en 2010, aujourd’hui, la question des infrastructures routières serait résolue. J’avais un schéma déjà. En 2 ans, je l’ai répété à plusieurs fois, vous quittez Yomou vous venez à Kankan vous avez 480 kilomètres en passant par par Beyla et Kérouané. Vous quittez Labé vous partez à Siguiri en passant par Tougué et Dinguiraye. Vous quittez Kindia vous allez à Gaoual 270 kilomètres. Maintenant, il y a des petits tronçons . Alors si vous bitumez tout ça, vous entretenez ce qui était là vous modernisez. Mais vous pouvez faire ça en 6 ans . Malheureusement, je suis désolé parce que Alpha Condé …, ils n’ont pas fait 2 kilomètres d’extension en 11 ans. Vous allez à Abidjan, vous voyez les autoroutes,les ponts, les réseaux routiers. Vous allez à Dakar, vous voyez. Mais lorsqu’on vous dit qu’à Conakry, en Guinée il n’y a pas eu 2 kilomètres de plus. Non seulement il n’y a pas eu plus de 2 kilomètres mais on a laissé se dégrader les autres réseaux. Donc notre combat pour la démocratie, pour la justice doit continuer. Malheureusement, il y a des forces obscures qui travaillent contre la démocratie et l’Etat de droit. C’est devenu ce que vous appelez le système, les hommes changent mais le système est là. Il faut qu’on démantèle ce système, pour que le changement espéré depuis si longtemps par notre population arrive enfin, pour que la haine entre les partis politiques et les ethnies, qu’on mette fin à ça. »
Christine Finda Kamano