Nous avons constaté avec étonnement et exaspération la nouvelle sortie de l’amuseur public de Bissau, un guignol dans le manteau d’homme d’État. Malheureusement, celui qui montre qu’il est arrivé par effraction à la tête de la respectable institution sous-régionale est sorti, comme à ses habitudes, du cadre sacré de la diplomatie et du respect que l’on doit à ses pairs.
Ne pouvant s’empêcher de parler de la République de Guinée qui devient décidément une obsession pour lui, Umaru l’emballé Cissoko a encore dérapé, nous obligeant à notre corps défendant, de le recadrer.
Nous considérons inappropriées et grossières ses prises de parole contre notre pays et ses dirigeants.
Il nous revient donc de rappeler au président Bissau guinéen que sa démarche personnelle, irrévérencieuse, irrespectueuse et irresponsable lui retire le peu de crédibilité qu’il lui restait pour parler de la situation guinéenne.
La propension de Monsieur Embalo à se répandre dans la presse est connue de tous. Si cette attitude cache son mal être, elle expose sur la place publique ses plans contrariés. La transition guinéenne est inclusive et prend en compte les positions de l’ensemble des Guinéens pas uniquement celle d’une officine dont l’emballé de Bissau a du mal à dissimuler le parrainage. Comme il aime s’épancher dans les médias, nous l’invitons par ce même canal à cesser de se cacher derrière le masque de la CEDEAO pour régler des comptes personnels. Son jeu est connu.
L’appartenance de la Guinée à la CEDEAO, nous la revendiquons fièrement et la défendons jalousement en tant que membre fondateur de cette organisation. Le dialogue avec la CEDEAO se poursuit et ne sera jamais rompu. La Guinée reste disponible pour travailler avec les pays frères de notre espace pour trouver des solutions concertées aux défis actuels. Par le passé, la Guinée a montré sa disponibilité à prêter main forte à ses voisins en difficulté.
La dignité, le respect et la fierté sont des valeurs sacrées partout en Afrique et particulièrement en Guinée. Nous n’accepterons jamais que notre honneur soit trainé dans la boue.
Le 28 septembre 1958, nous avons pris notre destin en main avant de porter secours à d’autres pays frères. En plus de la proximité géographique, un lien de sang nous unit à la Guinée Bissau. Non ! Aucun arriviste politique encore moins un opportuniste mal briefé, ne nous amènera à détruire ce précieux héritage légué par les illustres devanciers Amical Cabral et Ahmed Sékou Touré, et entretenu par le Général Lansana Conté.
Nous invitons le crieur public de Bissau à ne parler de la Guinée que lorsque les respectables Chefs d’États de la CEDEAO lui auront demandé de rendre compte de leur position commune sur une situation donnée.
Nous prenons l’opinion à témoin que nous ne tolérerons plus les propos subversifs et agissements insidieux d’un type surexcité par des responsabilités étatiques et supranationales.
Nous rassurons nos sœurs et frères de la Guinée Bissau que nous faisons la différence entre les positions opportunistes et les relations historiques qui nous lient.
Nous réitérons à la CEDEAO que, conformément à l’engagement patriotique du Président de la Transition et du CNRD, nous sommes à l’écoute de toutes les forces vives de la nation. A cet effet, nous venons de mettre en place un cadre de dialogue inter guinéen inclusif qui vise à favoriser des échanges constructifs sur la bonne conduite de la transition.
Nous sommes concentrés sur cet objectif et ne nous laisserons pas distraire.
Nous comptons sur l’accompagnement de la CEDEAO et des partenaires techniques pour réussir le retour à l’ordre constitutionnel.
Dr Bernard GOUMOU
Premier ministre, Chef du gouvernement