La finale de la Coupe du monde a couronné l’Albiceleste de Lionel Messi dimanche au Qatar dans un match d’anthologie remporté 3-3 (4-2 aux tirs au but) par l’Argentine contre la France.

C’est aux tirs au but que la rencontre s’est décidée après 120 minutes de soccer complètement fou. Deux tentatives ratées des Français ont ouvert la porte à Gonzalo Montiel, qui a converti le tir au but déterminant. Le suspense a été digne de cette finale marquée par trois tirs de pénalité, six buts et une pléthore de rebondissements.

Les Sud-Américains ont d’abord ouvert le score à la 23e minute sur un tir de pénalité converti par Messi mais obtenu par Angel Di Maria, auteur d’un fort match jusqu’à son remplacement à la 64e minute.

Sur l’action, Di Maria a habilement effacé Ousmane Dembélé d’un crochet du gauche avant de s’inviter dans la surface de réparation française. Battu par le dribble et en retard dans son repli défensif, Dembélé a fauché le talon de Di Maria, qui s’est écroulé avant de pouvoir remettre le ballon à un coéquipier.

Treize minutes plus tard, Di Maria a doublé l’avance de son équipe, complétant ainsi une contre-attaque collective de toute beauté amorcée notamment par Lionel Messi, impérial au milieu du terrain.

Ils se serrent dans leurs bras.

Di Maria célèbre son but avec De Paul.

PHOTO : REUTERS / DYLAN MARTINEZ

Sur le jeu, la Pulga, dos au but et sous pression, a effectué un joli contrôle avant de remettre de l’extérieur du pied dans le couloir droit à l’intention de Julian Alvarez. Une passe en profondeur plus tard, Alexis MacAllister a renvoyé sur sa gauche pour Di Maria, laissé complètement seul par la défense française, qui a énormément souffert pendant la première heure du match.

À la deuxième mi-temps, la domination argentine s’est poursuivie un temps, et il a fallu attendre la 68e minute pour voir une première tentative de tir français, l’œuvre de Randal Kolo Muani, entré à la 41e pour son coéquipier Dembélé. Cet effort a redonné vie au onze tricolore, qui peinait à progresser vers l’avant jusque-là.

Muani, encore lui, a plus tard obtenu un tir de pénalité à la 80e, converti avec panache par Kylian Mbappé, qui a aussitôt complété son doublé (81e) en inscrivant un filet d’une magnifique volée depuis l’entrée de la surface argentine. Ce revirement de situation a été digne des plus grandes occasions et est survenu après une rare perte de ballon de Lionel Messi au milieu du terrain, battu par un Kingsley Coman tenace sur la séquence.

Il ouvre tout grand les bras.

Kylian BMappe célèbre le but de la France en prolongation.

PHOTO : REUTERS / DYLAN MARTINEZ

Après l’exultation, le rythme des attaques françaises s’est accéléré et s’est transporté jusque dans les périodes de prolongation. Cependant, à la 108e minute, Lionel Messi a marqué une nouvelle fois le cœur et l’esprit des amateurs de soccer en complétant son doublé sur un retour de tir de Lautaro Martinez que le gardien français Hugo Lloris n’a pas pu contrôler.

À l'entrée du but français, Lionel Messi regarde le ballon qu'il vient de frapper du pied droit pendant que le gardien Hugo Lloris plonge, incapable de faire un deuxième arrêt.

Lionel Messi a marqué en période supplémentaire pour donner une avance de 3-2 à l’Argentine.

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À deux minutes de la fin du temps supplémentaire, alors que le match semblait plié, une frappe de Mbappé bloquée de la main par le défenseur argentin Montiel a offert un autre tir de pénalité au prodige français. Sa deuxième occasion des 6 mètres a elle aussi abouti au fond des filets, ce qui a envoyé tout le monde aux tirs au but.

Il touche le ballon de la main.

Montiel a fait une main dans la surface de réparation argentine, offrant ainsi un deuxième tir de pénalité à MBappé.

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À cet exercice, ce sont les Argentins qui ont eu le dessus. Emiliano Martinez a réalisé l’arrêt sur la tentative de Kingsley Coman avant de voir Aurélien Tchouaméni rater le cadre, tandis que les quatre tireurs argentins à s’élancer ont tous trompé Hugo Lloris.

Au bout du suspense, l’Argentine remporte donc une première finale de Coupe du monde en 36 ans, offrant de ce fait même le titre de champion du monde à Messi. À 35 ans, à son dernier match dans un Mondial, le capitaine argentin a été l’auteur d’un doublé, en plus d’être buteur lors de la séance de tirs au but.

Septuple vainqueur du Ballon d’or, qui récompense le meilleur joueur de la planète, le talisman argentin complète ainsi sa collection de trophées en ajoutant celui de champion du monde, le seul d’envergure qui manquait à son illustre palmarès.

Messi est aussi devenu le premier à marquer en phase de groupes, en huitièmes de finale, en quarts, en demies et en finale au cours d’un même Coupe du monde.

Il embrasse un trophée.

Le joueur par excellence du tournoi, Lionel Messi, embrasse le trophée de la Coupe du monde.

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Cette victoire est aussi synonyme d’une troisième étoile sur le maillot ciel et blanc de l’Argentine. Le dernier triomphe de l’Albiceleste en Coupe du monde datait de 1986, quand Diego Maradona avait mené les siens à une victoire de 3-2 face à l’Allemagne de l’Ouest.

De son côté, le triplé tardif de Kylian Mbappé lui procure le Soulier d’or du meilleur buteur du tournoi ainsi que la récompense de joueur du match. Il est devenu le deuxième joueur à réussir un triplé en finale de Coupe du monde après l’Anglais Geoff Hurst face à l’Allemagne en 1966.

À 23 ans, le Français compte déjà 12 réalisations en Coupe du monde, égalant ainsi la légende Pelé pour devenir le sixième meilleur buteur de l’histoire du Mondial. Il se retrouve maintenant à seulement 4 longueurs de Miroslav Klose, détenteur du record avec 16 buts en 4 Mondiaux.