« Vive l’Etat-Spectacle, même si pour ce coup-là les metteurs en scène ont plutôt fait dans le genre comique » ! Mots de Top Sylla, sur Facebook, quelques minutes après la diffusion des vœux du nouvel an du colonel Mamadi Doumbouya, maitre de Conakry, depuis le putsch du 5 septembre 2021.
L’éditorialiste faisait donc allusion à cette curieuse parade pour un discours officiel : le chef de la Transition sort de son Palais impeccablement habillé avec des gants blancs, monte à bord d’une limousine qui l’amène à l’héliport du Palais Mohamed 5. D’une allure martiale, il rejoint un pupitre placé au bout d’un tapis rouge. L’hélico aux portes ouvertes sert d’arrière-plan au très court métrage. Après le discours, le colonel venu en voiture repart en hélico. Pour quelle destination ? Tout ça pour quel message ? Le moins qu’on puisse dire est que la mise en scène de la comédie était plus que parfaite.
Au-delà de ce nanar, quid du discours proprement dit ?
Le colonel a, comme il le fait lors de toutes ses sorties officielles, justifié le coup de force qui l’a porté au pouvoir. Non sans magnifier la CRIEF et mettre l’accent sur la lutte contre la corruption. Seulement voilà. Le CNRD n’ayant pas fait l’état de nos comptes publics à sa prise du pouvoir ne facilite pas le contrôle de la gestion publique. Pire, la CRIEF est perçue comme une machine à broyer du politique. Mais pas que…En tout cas à l’allure des choses, la grande montagne CRIEF, risque d’accoucher d’une minuscule souris. Parce qu’elle tourne en rond et a du mal à étayer ses accusations.
Sur d’autres chantiers, à part la poursuite des travaux entamés sous l’ère Alpha, des Guinéens ont du mal, même avec des loupes microscopes, à voir le changement tant prôné s’opérer.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com