Un séisme de magnitude 7,8 a frappé, lundi 6 février, le sud de la Turquie et la Syrie voisine, faisant plusieurs centaines de morts dans les deux pays et de très importants dégâts, selon de premiers bilans en constante évolution.
Au moins 284 personnes ont été tuées en Turquie et plus de 2 000 blessées dans sept différentes provinces, d’après les premières données de l’agence gouvernementale de gestion des catastrophes (Afad) qui dénombre près de 1 800 immeubles effondrés.
En Syrie, au moins 386 personnes ont perdu la vie, selon les autorités, et des dizaines d’autres dans les zones rebelles. Plus de 988 personnes ont été blessées, ont indiqué les mêmes sources. Dans les zones rebelles, le bilan est monté à 147 morts, selon les secouristes, qui font également état de plus de 340 blessés. « Cent quarante-sept civils sont morts et plus de 340 blessés, selon un bilan provisoire, dans la province d’Idleb et les environs d’Alep », dans le nord du pays, ont annoncé les casques blancs sur Twitter, ajoutant s’attendre à une « hausse importante » du nombre de victimes, « des centaines de familles se trouvant encore sous les décombres ».
Pour l’instant, la ville la plus touchée semble être la ville de Hatay. Il y a énormément de destructions de bâtiments, spécialement sur la nouvelle partie de la ville.
Des personnes piégées sous les décombres
Le séisme survenu dans la nuit était d’une magnitude de 7,8 et d’une profondeur de 7 km. Les secousses, ressenties dans tout le sud-est de la Turquie, ont également été ressenties au Liban et à Chypre, selon des correspondants de l’AFP. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des immeubles détruits dans plusieurs villes du sud-est du pays.
Un correspondant de l’AFP à Diyarbakir, grande ville du sud-est de la Turquie, a vu un immeuble effondré, avec des secouristes à pied d’œuvre pour essayer de dégager des personnes des décombres. Sur Twitter, des internautes turcs partageaient l’identité et la localisation de personnes prises au piège sous les décombres dans plusieurs villes du sud-est du pays.
Un bilan qui risque encore de s’alourdir
Le bilan risque d’évoluer rapidement compte tenu du nombre d’immeubles effondrés dans les villes touchées, comme à Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diayarbakir notamment. À Iskenderun et Adiyaman, ce sont les hôpitaux publics qui ont cédé sous l’effet du séisme, survenu en pleine nuit à 4h17 locales (1h17 GMT), selon l’institut sismologique américain USGS, à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres.
L’épicentre se situe dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 km environ à vol d’oiseau de la frontière syrienne. Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul.
L’UE envoie des équipes de secours, l’Allemagne et la France proposent leur aide
L’Union européenne a envoyé des équipes de secours en Turquie. « À la suite du tremblement de terre survenu ce matin en Turquie, nous avons activé le mécanisme de protection civile de l’UE. Le Centre de coordination des réactions d’urgence de l’UE coordonne le déploiement d’équipes de secours européennes. Des équipes des Pays-Bas et de Roumanie sont déjà en route », a tweeté le commissaire européen à la gestion des crises, Janez Lenarcic.
L’Allemagne a d’ores et déjà annoncé qu’elle enverra de l’aide dans les régions victimes du séisme, a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz. « Nous suivons, bouleversés, les nouvelles du séisme dans la région frontalière entre la Turquie et la Syrie. Le nombre de morts ne cesse d’augmenter. Nous pleurons avec les familles et tremblons pour les personnes ensevelies. L’Allemagne va, bien entendu, envoyer de l’aide », a écrit le chancelier dans un message sur Twitter.
Emmanuel Macron a, de son côté, déploré des « images terribles ». « La France se tient prête à apporter une aide d’urgence aux populations sur place. Nos pensées vont aux familles endeuillées », a-t-il déclaré sur Twitter.
L’Italie, la Belgique, la Pologne, l’Espagne et la Finlande ont aussi proposé leur aide.
(Avec AFP)