Alors que les affrontements entre l’armée et les paramilitaires entrent dans leur douzième semaine au Soudan, une frappe aérienne a fait au moins une vingtaine de morts et des dizaines de blessés à Omdurman, dans la banlieue de Khartoum. Un bombardement meurtrier condamné, dimanche, par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a condamné la frappe aérienne sur un quartier résidentiel ayant fait au moins 22 morts, samedi à Omdurman, au Soudan, dans un communiqué diffusé dimanche 9 juillet.
Alors que les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) ont rapidement dominé la capitale Khartoum et ses deux villes adjacentes Omdurman et Bahri après le début des combats le 15 avril, l’armée a régulièrement procédé à des frappes aériennes et des tirs d’artillerie.
Sur Facebook, le ministère local de la Santé a posté une vidéo montrant des corps sans vie, certains aux membres déchiquetés, dont plusieurs de femmes. L’homme qui filme affirme que les habitants ont « compté 22 morts ». De leur côté, les paramilitaires ont dénoncé « la perte tragique de plus de 31 vies et de nombreux blessés ».
Les combats, auxquels aucune tentative de médiation n’a permis de mettre un terme jusqu’à présent, menacent d’entraîner le Soudan dans une guerre civile plus large, en faisant intervenir d’autres acteurs internes et externes au pays d’Afrique de l’Est.
La moitié de la capitale détruite
Antonio Guterres s’est également dit consterné par les informations faisant état de violences et de victimes à grande échelle dans la région soudanaise du Darfour, selon le communiqué.
« Il est également préoccupé par les informations faisant état d’une reprise des combats dans les États du Kordofan du Nord, du Kordofan du Sud et du Nil Bleu. Il y a un mépris total du droit humanitaire et des droits de l’Homme qui est dangereux et inquiétant », était-il ajouté.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Le secrétaire général de l’ONU a de nouveau appelé les forces armées soudanaises et les FSR à cesser les combats et à s’engager à trouver les moyens de mettre fin aux hostilités durablement.
À lire aussiL’aide humanitaire au Soudan, entre défi sécuritaire et casse-tête bureaucratique
Selon le ministère fédéral de la santé, au moins 1 133 personnes ont été tuées dans les affrontements qui ont éclaté dans la capitale et dans les régions du Kordofan et du Darfour, déclenchant des violences ethniques dans l’État du Darfour occidental.
Plus de 2,9 millions de personnes ont été déplacées, dont près de 700 000 ont fui vers les pays voisins. Plus de la moitié de la capitale a été détruite.
Avec Reuters