Dans un décret publié dans la soirée du jeudi 5 octobre, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya a radié de l’effectif de l’armée guinéenne, le commandant Alya Camara et deux autres officiers pour « inconduite ».

Les ennuis du chef des opérations du commando qui a délogé Alpha Condé du palais Sékoutouréya, le 5 septembre 2021, ont commencé dès les premières heures de la prise du pouvoir. Très tôt, le commandant Alya Camara est écarté de l’entourage du président du CNRD, le colonel Mamadi Doumbouya

Dès le lendemain du putsch, c’est-à-dire en novembre 2021, il est accusé de vol avec quatre autres de ses compagnons, lors de l’opération d’assaut sur le palais présidentiel, et mis aux arrêts. Cinq mois plus tard, au mois d’avril 2022, il bénéficie d’une relaxe.

Mais cette libération du commandant Alya Camara ne sera que de courte durée. Car un mois après sa sortie de prison, l’officier est de nouveau interpellé pour une destination inconnue. Il est choppé au Sud-ouest du pays alors qu’il était sorti acheter des médicaments.

Depuis ce jour, le désormais anciens commandant des forces spéciales guinéennes était gardé dans un endroit tenu secret.

L’annonce de sa radiation des effectifs de l’armée guinéenne avec deux autres officiers, notamment le capitaine Abdoulaye 2 Cissé (mat. 22435 G) et le lieutenant Mamadou Saidou 1 Barry (mat. 22584 G) est faite dans la soirée du  jeudi 5 octobre, à travers un décret signé du président de la transition.

Comme motif, le décret parle d’une « inconduite » qui a conduit à la radiation des trois militaires des effectifs de l’armée guinéenne.

Sidafa Keita pour kibanyiguinee.info