Selon les informations rapportées par l’avocat Me Clédor Ly, la candidature d’Ousmane Sonko pour les élections a été rejetée par le Conseil constitutionnel. L’annonce a été faite par l’avocat lors d’une prise de parole devant le Conseil le vendredi après-midi. Me Clédor Ly a spécifié que le dossier de candidature de Ousmane Sonko a été jugé « non complet » par l’instance constitutionnelle.
Il a été signalé que dans le dossier de candidature d’Ousmane Sonko, certains documents étaient absents. Selon nos informations obtenues, il manquait notamment une attestation devant être délivrée par la Caisse de dépôt et de consignation (CDC). La CDC aurait refusé de fournir cette attestation, arguant qu’Ousmane Sonko ne figurait pas sur les listes électorales. De plus, il a été mentionné que les fiches officielles de parrainage, qui doivent être fournies par la Direction générale des élections (DGE), faisaient également défaut dans le dossier. Il a été rapporté que la DGE avait invoqué les mêmes raisons que la CDC pour ne pas délivrer ces documents.
Ousmane Sonko a été jugé et condamné pour corruption de la jeunesse. Pendant le procès, il n’a pas pu être présent et a donc été condamné par contumace. Suite à cette condamnation, l’État du Sénégal a décidé de le radier des listes électorales. Cette décision de radiation a été contestée par Ousmane Sonko, qui a par la suite gagné en justice. Les tribunaux de Ziguinchor et de Dakar ont ordonné sa réinscription sur les listes électorales.
Malgré les décisions judiciaires favorables à Ousmane Sonko, les autorités sénégalaises ont refusé de le réinscrire sur les listes électorales. Elles ont argumenté que les ordonnances n’étaient pas définitives et qu’il fallait attendre la décision de la Cour suprême pour confirmer ou infirmer ces ordonnances.
Ousmane Sonko a fait face à une autre affaire judiciaire parallèlement à celle pour laquelle il a été condamné par contumace. Dans cette affaire distincte, il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Cette seconde condamnation aurait potentiellement pu impacter son éligibilité et sa capacité à participer à l’élection présidentielle. Cependant, comme les deux affaires sont distinctes et nécessitent des démarches spécifiques de la part de l’État, il reste incertain si des actions ont été entreprises par l’État depuis la dernière condamnation confirmée par la Cour suprême le jeudi 5 janvier 2024.