Telle est la vision d’une professeure de droit invitée à l’Université d’État de Moscou.

Karine Béchet-Golovko revient auprès de Sputnik Afrique sur la visite de Vladimir Poutine en Mongolie. Signataire du traité de Rome, ce pays a refusé d’arrêter le dirigeant russe, visé par un mandat d’arrêt de la CPI.

Par ailleurs la CPI « a toutes les compétences qu’il faut pour adopter des actes à l’égard des Ukrainiens ayant commis des crimes dans le cadre des conflits en Ukraine », mais Kiev qui reconnaît la compétence de cette institution, « a précisé une clause faisant sortir ses ressortissants de la compétence de la Cour ».

« Finalement, la Cour pénale internationale n’est qu’une agence politique qui n’a strictement aucun intérêt sur le plan juridique. Cela montre à quel point que ces dites juridictions internationales n’ont de juridiction finalement que le mot, mais n’en sont absolument pas », considère Karine Béchet-Golovko.

❗️Le mandat émis par la CPI contre Vladimir Poutine « ne limitera pas les contacts internationaux de la Russie », avait fait savoir le Kremlin après la visite de Poutine en Mongolie. Oulan-Bator a été ainsi invité à participer au prochain sommet des BRICS en octobre.

💬 « La reconnaissance de plusieurs pôles de pouvoir peut être un moyen de conduire les pays vers le retour à la souveraineté, vers le retour aux États-nations. C’est en ce sens que plus de pays montrent leur volonté déjà de participer à un monde multipolaire », réagit la chercheuse.