Ce jeudi 5 septembre 2024, date anniversaire de la prise du pouvoir par le CNRD, le directoire national du RPG a organisé au siège du parti, une cérémonie de lecture du Saint Coran pour le repos de l’âme des soldats tombés lors de ce putsch.
Une cérémonie rehaussée par la présence des cadres du parti et les représentants des familles des soldats tués le jour du coup d’Etat.
Pour l’honorable Mohamed Lamine Kamissoko que nous avons interrogé à l’issue de cette cérémonie, il n’y a pas lieu de célébrer un quelconque anniversaire. Pour eux, il s’agit de la commémoration d’une date sombre qui a vu tomber des patriotes qui défendaient une des institutions de la République.
« C’est une commémoration et non une célébration, parce que, honnêtement, on ne peut pas célébrer un coup d’État. Un coup d’État n’est pas un mode normal d’acquisition du pouvoir. C’est une épreuve de force et parfois une épreuve de force c’est sanglant. Regardez ces jeunes qui sont morts en défendant les institutions de la République ? Ils ont défendu la première institution de la République, ils ont défendu le Pr Alpha Condé, ils sont morts en défendant le président Alpha Condé. Donc, ils sont morts pour la Nation. C’est le peuple dans sa large majorité qui a voté pour le P. Alpha Condé et faire de lui Président de la République. Donc, quand il y a une force qui vient s’attaquer à cette volonté populaire, ceux qui défendent sont des patriotes. S’ils sont morts, la date venue, on doit se souvenir d’eux, on doit se rappeler d’eux. C’est pourquoi nous avons organisé la lecture de saint Coran pour le repos de leurs âmes au royaume béni de Dieu », a-t-il dit.
Au micro de notre reporter, Kamissoko a soutenu que les pratiques dénoncées par le CNRD le jour du coup d’Etat sont plus d’actualité aujourd’hui qu’elles ne l’ont été au temps d’Alpha Condé.
« On a fait le coup d’État pourquoi ? On a dit que le professeur Alpha Condé a saboté la démocratie, mais aujourd’hui comment est la démocratie ? On a dit que le professeur Alpha Condé a phagocyter la presse, la communication. Et vous savez tous comment se porte la presse aujourd’hui. La plupart des médias sont dans une situation que vous connaissez. On a dit que le Président Alpha Condé a pris le peuple de Guinée en otage, aujourd’hui où nous sommes ? Les kidnappings par des hommes cagoulés à tout moment. Les tueries, les assassinats volontaires pour faire taire la population pour que les personnes actuelles au pouvoir puissent se pérenniser. On passe aujourd’hui par la dilapidation des fonds de l’État pour la corruption de la population. Aujourd’hui, regardez à travers la ville de Conakry, la charte de la transition a dit ni Mamadi, ni un membre du CNRD, ni un membre du gouvernement de la transition ne sera candidat aux élections. Alors aujourd’hui pourquoi les gens s’activent-ils à dire il faut que Mamadi se présente ? C’est une contradiction. Pourquoi aujourd’hui, par naïveté, par opportunisme, les gens peuvent-ils se mettre en mouvement pour défendre une telle situation ? C’est dangereux », a-t-il ajouté.
MohamedNana BANGOURA