Les déclarations du préfet de Kankan continuent d’alimenter le débat en Guinée. Lors de l’inauguration d’une effigie du président de la transition à Kankan, le préfet a mis en garde ceux qui envisageraient de détruire cette stèle, annonçant que toute personne arrêtée subirait le même sort que le médecin, décédé en prison plusieurs jours après son arrestation.
Plusieurs activistes de la société civile et leaders d’opinion ont dénoncé cette déclaration du préfet, appelant à l’ouverture d’une procédure judiciaire à son encontre.
Amnesty International n’est pas resté en marge de cette dénonciation. Dans un message transmis aux médias, l’antenne Afrique de l’Ouest et Centrale déclare : « Les autorités doivent mener sans délai une enquête indépendante sur les causes du décès de Mohamed Dioubaté, pédiatre à l’hôpital régional de Kankan, accusé d’avoir brûlé un portrait du chef de l’État le 7 septembre. Il est décédé à la prison de Kankan le 26 septembre », a écrit l’antenne Afrique de l’Ouest et Centrale d’Amnesty International.
Depuis la tenue de ces déclarations, aucune condamnation n’a été pour le moment faite par les autorités de la transition.
A suivre…